A la fin de l'hiver, 0 degré de solidarité ! Les sans abri vont être remis à la rue

30 mars 2011
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En mars, la température monte et le niveau de solidarité descend. Des centres d'hébergement vont fermer et des personnes vont être remises à la rue. 800 à Paris, 400 à Lille, 180 à Nantes, 150 à Bordeaux, 100 à Rennes et à Strasbourg, 40 à Nancy, 40 à Metz avec plus d'une centaine de personnes en attente... Sans oublier tous ceux qui ne sont pas comptabilisés parce qu'ils ne demandent plus rien et qu'ils restent à la rue, même l'hiver.

Depuis trois ans, le gouvernement plaide pour sa réforme de l'hébergement. Il affirme qu'il applique le principe de non remise à la rue. Il répète que toute personne accueillie dans un centre d'hébergement d'urgence devra se voir proposer un lieu de vie plus pérenne, un accompagnement d'insertion, un logement.Mais cette année encore, les engagements ne seront pas tenus. Les centres ferment parce qu'ils n'ont pas les moyens financiers de fonctionner toute l'année. Les équipes mobiles cessent leur tra-vail de maraude et ne peuvent pas poursuivre leur mission d'aller vers les plus fragiles. Les travail-leurs sociaux interrompent l'accompagnement social parce qu'ils ne sont pas assez nombreux.Les associations dénoncent cette politique saccadée qui fait que les personnes sans abri retournent à la rue au printemps et reviennent encore plus désocialisées l'hiver suivant.Elles demandent l'ouverture des lieux d'accueil tout au long de l'année et la fermeture des centres indignes. Elles demandent qu'on assure aux personnes sans abri un accompagnement social qui leur permette de s'engager dans un parcours d'insertion, de s'occuper de leur santé, de reprendre une activité, de trouver un hébergement pérenne ou un logement. Elles demandent l'application effective du principe de non abandon et l'application de l'accueil inconditionnel, y compris pour les étrangers sans papiers.Depuis 2008, les associations se sont engagées dans la réforme du secteur de l'hébergement et de l'accès au logement. Aujourd'hui, elles en constatent l'enlisement. La réforme se soldera par un échec cuisant si l'Etat ne suit que des considérations financières, si la réduction des coûts est son seul critère. Les associations défendent une réforme au service des personnes en situation d'exclusion.

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