Des étudiants étrangers s’engagent aux petits frères des Pauvres durant l’été

24 août 2018
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Przemek, 23 ans, polonais et Scarlet, 20 ans, américaine, ont intégré cet été nos équipes de bénévoles de la région Midi-Pyrénées Roussillon. Une expérience interculturelle et intergénérationnelle enrichissante qui leur a permis d’agir concrètement contre l’isolement de nos aînés.

Comment avez-vous connu l’association ? Przemek : Mon université proposait aux étudiants de faire du bénévolat en France et nous a parlé des petits frères des Pauvres. En Pologne, j’organise des ateliers pour aider des aînés à se servir d’un ordinateur, j’ai donc trouvé cela très intéressant et j’ai eu envie de m’investir encore plus et de devenir bénévole dans l’association. Scarlet : Mon université proposait plusieurs stages qui permettaient de s’engager solidairement en France et d’améliorer son français. Dès que j’ai entendu parler des petits frères des Pauvres, j’ai voulu m’engager ! C’était la seule proposition d’association de lutte contre l’isolement des personnes âgées. Ma mère était gériatre, et elle aimait passer du temps avec les aînés. Elle m’a transmis cela quand j’étais plus petite, j’aimais aussi échanger avec des personnes âgées. Quels échanges avez-vous eu avec les aînés que vous accompagnez ? P : J’accompagne le plus souvent les personnes à leur domicile. On parle de tout et de rien, de leur quotidien, de leur hobbies… je participe aussi toutes les semaines, avec l’équipe de bénévoles de Toulouse-Sud, à l’accueil des personnes au local. On y fait des activités, jeux, animations… S : En tant qu’américaine, j’aime discuter avec des personnes qui ont vécu la Seconde Guerre Mondiale. Je viens des Etats-Unis et notre histoire est un peu différente. Pour moi, les français-e-s ont vraiment vécu cette époque et je trouve leurs histoires passionnantes. Une dame âgée à qui je rends régulièrement visite m’a raconté cette période à Paris, les soldats, le rationnement pour acheter de la nourriture… Ce qui est surprenant, c’est que la plupart du temps, les personnes pensent que leur histoire est banale, elles ne se rendent pas toujours compte que leur vie est extraordinaire. Une anecdote à partager ? P : Je visite une dame qui avait envie d’apprendre le polonais, je lui ai appris quelques mots, comme les jours de la semaine, c’était très drôle ! S : Je suis bénévole auprès d’un homme de 95 ans avec laquelle je parle anglais toutes les semaines, c’est toujours un moment extraordinaire. Il a vécu en Angleterre pendant la seconde guerre mondiale. Il rêvait de pouvoir à nouveau discuter en anglais, et c’est incroyable pour moi d’avoir cet échange avec lui et de combler son rêve ! J’ai réalisé à travers ma mission que la solitude est comme une prison. Que vous apporte ce bénévolat chez les petits frères des Pauvres ? P : Je suis heureux de passer du temps avec des personnes âgées, car je sens que ma présence les rend heureuses. Je conseille à tout le monde de vivre cette expérience, qui m’apporte énormément. Je rencontre des personnes très drôles et sympathiques, j’aimerais pouvoir les ramener avec moi en Pologne ! S : Très souvent, quand on pense à la pauvreté, on pense avant tout aux besoins primaires, comme la nourriture ou le logement. Mais avoir des amis, discuter, passer de bons moments, c’est aussi très important. Nous sommes dans une société individualiste où il n’est pas toujours facile de trouver quelqu’un à qui parler, surtout lorsque l’on vieillit. Être bénévole aux petits frères des Pauvres m’a permis d’en prendre conscience, et de lutter concrètement contre l’isolement des personnes âgées.

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