Hommage aux bénévoles de l'hôpital pénitentiaire de Fresnes

01 novembre 2012
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Olivier est infirmier à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes. Il nous a offert une magnifique dédicace dédiée aux bénévoles petits frères des Pauvres qui viennent visiter ''celui qui est banni''. Olivier, infirmier : ''Ce texte ne m'appartient pas''. Merci, Olivier. Alors, nous le faisons voyager sur le web, à la rencontre de celles et ceux qui souhaiteront ''ouvrir l'espace à la parole''

Mais avant de lire son poème libre , vous dire que :  => Cela fait maintenant 10 ans que des bénévoles petits frères des Pauvres s’investissent au sein de l’hôpital pénitentiaire de Fresnes. Avec leurs 830 visites par an, en ce lieu de détention, ils tentent de restaurer un lien humain.  => La maladie grave et la fin de vie sont présents derrière les barreaux. L’administration pénitentiaire en a été amenée à créer 8 UHSI (Unités Hospitalières Sécurisées Interrégionales). Les détenus sont hospitalisés, dans l’application des règles de détention et de sécurité : - dans les CHU (Centres Hospitaliers Universitaires) des villes de Bordeaux, Lille, Nancy, Rennes, Toulouse, - aux hospices civils de Lyon, - à l’Assistance Publique de Marseille, - et à l’AP-HP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) de La Pitié-Salpétrière. Nous vous écoutons, Olivier. Votre écoute a aussi « ouvert l’espace à la parole ». Poème libre pour les petits frères des Pauvres présents depuis 10 ans à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes – Val de Marne C’est formidable les petits frères, Les petits frères des Pauvres quand ils viennent Comme ça, sans qu’on s’en doute, sans qu’on les attende Tout près de soi pour un bout de route   C’est formidable quand ils sont là près de celui qui est banni, Mis au ban de la société qui l’a condamné, Au mieux présumé coupable au pire coupable tout court, Avec sur le front les marques de l’infamie qui ne permettent plus de se regarder Dans le miroir … Le délit, le jugement, la peine, l’enfermement, plus de liberté, plus de liberté de mal faire… Ni de bien faire … La famille est loin ou bien elle est partie fatiguée, humiliée, Les amitiés perdues et les amours déçus, Le travail et les heures perdues enfuies, effacées … « si j’avais su » …   Plus de corps à toucher ni de lèvres à embrasser, plus que des murs froids et nus Derrière lesquels se cacher … le regard éteint … Mais il m’a trouvé ce petit frère … et pourtant il y en avait des clefs à ouvrir et refermer, Avant d’arriver à ce lit où je gémis dans la nuit …   Car la maladie est aussi venue là, Pour me punir … peut être …, je ne sais pas, En tout cas on s’intéresse à moi, à mon corps Ou à ce qui survit sur la grève de mes draps blancs. Le petit frère a trouvé un pauvre, un vrai, le pauvre rejeté et sitôt oublié, Le pauvre dont on ne parlera plus et qui à son tour plongera dans le silence du cœur.   Le petit frère a dit « Bonjour, je ne suis pas soignant ni surveillant, je ne suis pas Magistrat ni avocat, je ne suis pas docteur ni directeur, je suis … Je suis un des tiens, je suis un peu toi, je suis avec toi, Je suis un peu ton frère si tu veux pour un instant, un jour ou un an … » Et il a ouvert la porte d’un cœur et il a ouvert l’espace à la parole et il a donné le temps De la liberté que seul un pauvre de cœur … Peut donner à un pauvre de vie … Olivier Tarjot, infirmier à l’EPSNF depuis 1991 En remerciements et reconnaissance … Pour les petits frères et pour ceux que nous accompagnons chacun dans nos missions

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