Témoignage

L’atelier de Lisa à Bormes-les-Mimosas

10 septembre 2012
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Tout d’abord, il y a l’hésitation ! Vais-je y aller ? Que d’inconnu pour moi. Marie, Monique, Joël, Mireille, Yves m’encouragent. L’atelier de sculpture…, travailler la terre, créer à partir de ce qu’il y a de plus commun et de plus noble à la fois. Cette matière n’est-elle pas Art à l’état brut pour qui sait s’y attarder sans l’appauvrir ? La réponse ne se fait pas attendre. Une villa, avec ça et là posés à même le sol les œuvres de Lisa, de quoi intimider ! Et l’atelier, où là encore quelques pièces prêtes à cuire attendent d’être enfournées. Lisa a installé une statuette, à nous d’en faire une copie conforme ! Je prends un peu de terre, la regarde,  avec le toucher la terre épouse déjà mes mains, quelle sensation ! Que d’a priori, que de temps perdu ! Lisa nous conseille, approuve, à mon grand étonnement, quelques unes de nos imperfections. «L’art est là !» clame-t-elle. Le geste inconscient devient noble, il intègre à part entière les notions de base. Je parviens à faire abstraction de l’entourage, la voix de Lisa nous guide, nous rassure, puis vient l’instant où la terre enfante. L’œuvre a surgi de mes mains, pas très copie conforme avec le modèle, même pas du tout ! Mais je suis heureux, les sensations sont là. L’atelier va s’assombrir de silence. Nos oeuvres sont recouvertes de tissu, à l’abri du regard. Seule Lisa bien après notre départ y déversera beaucoup d’indulgence, s’attardera sur ces imperfections qui l’émeuvent tant. Il est devenu pour moi, comme pour beaucoup d’autres, impensable de contourner l’atelier. Un petit pot avant de quitter Lisa, un dernier regard adressé vers les œuvres de Lisa. A mercredi prochain, l’atelier me manque déjà. De la terre nait l’œuvre ! Pétrir, façonner sans dénaturer, n’est-ce pas là un but en soi ? Merci Lisa Jean-Pierre, résident chez les petits frères des Pauvres à Bormes-les-Mimosas   

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