Témoignage

Projet photo avec les résidents de la pension de famille ''la Chine''

30 octobre 2015
Derniers témoignages
  • En dépit de la différence d’âge, Cécile, 17 ans, rend visite à Yvette, 94 ans…

    « Yvette m'a montré que l'on pouvait vieillir en étant encore jeune dans sa tête »

    Lire le témoignage
  • Christèle, bénévole, profite des leçons de vie de ceux qui vont mourir

    « Cet accompagnement m’aide à comprendre ce qui est vraiment important dans la vie »

    Lire le témoignage
  • Le joli geste de Sylvie, bénévole, qui a invité une personne âgée seule pour Noël

    « À Noël, c’est essentiel d’être avec les gens qu’on aime mais c’est aussi important de partager avec les gens qui sont seuls. »

    Lire le témoignage
Voir tout

Les « Chinois » ont investi durant quelques jours la belle maison de vacances des petits frères des Pauvres, Maris Stella, située à Wissant. Jérôme Cotton, photographe, s’est joint à l’aventure pour entamer un travail au long cours, une série de différents tableaux sur les résidents de « la Chine ». Maris Stella sera donc son point d’ancrage. Françoise, André, Chabane, Claude, Daniel, Jeannot, Jean, Patrick et Vincent, résidents de « la Chine », l’ont littéralement recueilli. Une histoire est née.

Voici le premier témoignage d’une longue série. Des nuques, des épaules pour abattre les murs et gommer les frontières. Qui accompagne qui ? Un grand merci à Véronique, Loïc & Tony, salariés de la maison de vacances Maris Stella, pour leur gentillesse et leur bonne humeur. Aleks Wasieczko, responsable de la pension de famille «la Chine». Témoignage du photographe Jérôme Cotton :  J’ai rencontré quelques uns de nos grands frères à Wissant, sur les plages de la mer du Nord, grâce à Aleks, de l’association « Les petits frères des pauvres ». Personnellement, j’avais besoin de me reconnecter avec un projet photographique qui a humainement du sens : un portrait de société, des gueules cassées, des écorchés vifs, du brut, du lourd, la réalité frontale, sans détour. Mais j’ai rencontré des anges, et les anges n’ont pas de visage, seulement des ailes invisibles dans le dos. Evidemment, on ne devient pas ange facilement. La route est longue, semée d’embuches, de faux pas, d’errements et de doutes. Il faut se cogner à la vie, s’y casser les phalanges, se ronger les sangs, se perdre souvent, toucher le fond, vivre sans le sou, sans le toit, avec la faim pour compagnon et le regard aveugle des passants. Pourtant, nos grands frères n’ont rien de pauvre, bien au contraire. Ils sont riches. Leur fortune : l’expérience, la générosité, la patience et le cœur. Peut-être que lorsque nous serons tous « précaires », nous aurons alors la possibilité de construire enfin le monde de demain, solidaire et ouvert, fraternel et généreux. Une humanité consciente des liens qui nous unissent les uns aux autres dans nos différences et nos véritables richesses intérieures. Et quand nous serons enfin prêts à soutenir leur regard plutôt que de détourner le nôtre, alors les anges dévoileront leur visage et nous apprendrons que c’est en s’effaçant que l’on se révèle à soi-même. Jérôme Cotton

Autres témoignages