Il y a Madame C. Ses yeux pétillent de joie quand j’arrive. Elle sait que nous irons nous promener dans le parc si le temps le permet. Elle est très coquette. Pendant que nous discuterons sous le grand cèdre du Liban, je lui remettrai du vernis à ongle.Il y a aussi Madame B. Elle ne peut plus parler, elle est trop faible. Je lui prends la main, elle m’indique par une pression de la sienne qu’elle sait que je suis là. Tranquillement, car nous ne sommes pas pressées, je lui raconte les derniers potins des petits frères des Pauvres (elle connait beaucoup de bénévoles). Mme B, très agitée quand je suis arrivée, s’est détendue et elle dort. Je ne parle plus. Je garde ma main dans la sienne. Moment magique.Je rends aussi visite à Monsieur P. que je ne connais pas encore. Il est très énervé car son voisin de chambre crie tout le temps. « Et quand il ne crie pas, il chante ! » me dit-il. Il chante ? Et bien, chantons tous ensemble ! Nous écoutons Mr P. qui interprète un chant arménien, son pays d’origine. Et nous enchainons tous ensemble sur d’autres chansons.Voilà, un après-midi à l’hôpital Emile Roux. J’y rencontre beaucoup de souffrances, de tristesse, de désespoir même. Mais je ne retiens que ces touts petits riens de bonheur qui me remplissent d’une nouvelle énergie. Et je quitte des malades à qui, je l’espère, j’ai apporté du réconfort. »
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