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Quel sens peut avoir une existence quand on n’a plus aucune relation avec les autres ? Pour mettre un air de fête dans la tête des oubliés de la vie, un repas était organisé, samedi soir.

De 20 h à un peu plus de minuit, quatre-vingts personnes âgées, souvent isolées dans leur vie quotidienne, ont partagé le repas du réveillon concocté grâce à l’association des petits frères des Pauvres, au centre socioculturel de La Baratte. Dix personnes, touchées par l’épidémie de grippe, manquaient à l’appel. De même que le disc-jockey qui devait, à l’origine, animer la soirée, en raison de problèmes de santé ayant nécessité son hospitalisation.Sourires timides ou radieuxC’est sa compagne qui l’a finalement remplacé « au pied levé », maîtrisant plutôt bien l’ordinateur où des centaines de chansons et de très nombreux airs d’accordéon avaient été stockés, en vue des festivités. « C’est un soir de joie et de fraternité », comme le soulignait Claire Faudet, bénévole et responsable de l’équipe territoriale neversoise des petits frères des Pauvres. Elle a usé de beaucoup de diplomatie pour ajuster les imprévus, mais aussi les caprices du plan de table, « pour que tout le monde se sente à son aise et bien entouré ».Événement important de l’année pour ses troupes, le réveillon de Noël se prépare dès la mi-octobre : « C’est à cette date que nous avons déjà les premières inscriptions », confiait-elle, samedi soir, sur le coup de 22 h. « Il faut, en effet, recenser les personnes, organiser leur venue, trouver des chauffeurs puisque la plupart n’ont aucun moyen de locomotion, mais aussi faire le point avec les bénévoles qui ont la gentillesse de venir renforcer les habitués ». Une mécanique bien huilée pour ce rendez-vous lancé au départ par un couple de Neversois, qui a depuis passé le relais à l’équipe actuelle. La récompense de ces efforts, pour Claire Faudet, Jackie Derouot, secrétaire bénévole, et tous les autres membres des petits frères des Pauvres, « ce sont les sourires timides ou radieux des participants ». L’association de soutien a 70 ans Au menu du repas, foie gras, sanglier et ses accompagnements, avant une bonne bûche, le tout arrosé de divers délices : « Souvent, les enfants de ces personnes habitent très loin de Nevers. Ils apprécient donc de se retrouver un peu comme en famille avec des gens sympathiques ». Une manière de se remémorer les fêtes d’antan, de « se remonter le moral », aussi, et « de rompre la solitude ».Et des invités de rappeler que cette association existe depuis 1946. « Nous fêtons donc aussi ce soir son soixante-dixième anniversaire ». Les petits frères des Pauvres accompagnent dans une relation fraternelle des personnes souffrant de pauvreté, d’exclusion, de solitude, et de maladies graves aussi, parfois. Reconnues d’utilité publique, association et fondation mettent en avant qu’en France « une personne âgée de plus de 75 ans sur quatre n’a pas plus de trois discussions par an avec d’autres personnes ! Cela peut paraître incroyable dans notre société actuelle, mais c’est pourtant la stricte vérité. Et pas que dans des zones rurales comme on pourrait le croire. Quel sens peut donc avoir une existence quand on n’a plus aucune relation avec les autres, où les seules visites, ce sont celles des médecins ? ».Dominique Souverain – Le Journal du Centre – 26 décembre 2016

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Rodin Munganga

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