En ces temps compliqués pour le pouvoir d’achat, bien des personnes âgées ont des difficultés à se nourrir, se loger et payer leurs factures. Avec leurs petites retraites, elles peinent à boucler les fins de mois.
Une étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a révélé en 2022 que cette situation pourrait s’arranger pour plus de 320 000 personnes. En effet, près de la moitié des retraités éligibles à l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) ne touchent pas cette aide. Ce sont majoritairement les femmes qui ne réclament pas cette aide (52 % vs 44 %). À noter, le non-recours augmente sensiblement avec l’âge des bénéficiaires potentiels, de 47 % pour les personnes âgées de 65 à 69 ans à 56 % pour les personnes d’au moins 85 ans.
Cette allocation différentielle, qui a remplacé le minimum vieillesse, est réservée à toutes les personnes âgées de plus de 65 ans (à partir de 62 ans, dans certains cas) et sous conditions de revenus. Une personne seule doit avoir des revenus inférieurs à 1 034, 28 euros par mois et un couple, une pension de moins de 1 605,73 euros par mois (données 2025). Il faut également vivre en France pendant plus de 6 mois au cours de l’année du versement pour être éligible et avoir un titre de séjour autorisant à travailler de façon continue depuis au moins 10 ans.
ASPA : pourquoi cette aide n’est-elle pas réclamée ?
Comment expliquer que plus de 50 % des personnes éligibles ne réclament pas l’ASPA ? Cette prestation n’est pas versée automatiquement, il faut effectuer la demande auprès de sa caisse de retraite. Son montant varie notamment de la situation familiale. Pour certains de nos aînés, les démarches administratives liées à la demande de ces aides peuvent constituer un frein à leur versement.
Un autre frein : l’ASPA est considérée comme une avance récupérable sur succession si le patrimoine net du bénéficiaire excède un seuil. Depuis la réforme en 2023/2024, ce seuil est fixé à 105 300 € en métropole et 150 000 € dans les départements d’outre-mer.
Selon les données disponibles, environ 600 000 personnes bénéficient de l’allocation supplémentaire du minimum vieillesse (ASV) ou l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Parmi ces allocataires, plus de la moitié (51 %) sont des femmes seules (célibataires, veuves ou divorcées). 75 % des allocataires sont des personnes isolées, parmi lesquelles 67 % sont des femmes.
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