Les petits frères des Pauvres de Rennes, ces laïcs généreux

21 novembre 2011
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Les petits frères des Pauvres ne sont pas des religieux. Ces laïcs et bénévoles accompagnent des personnes âgées qui vivent seules et dans la précarité.

Reportage Ils ont une adresse : le 23 de la rue Rabelais. C'est là qu'ils accueillent, par exemple, des anciens pour un déjeuner d'anniversaire suivis d'activités de loisir. Comme ce jeudi où une tablée de dames savoure un repas confectionné par d'autres dames auxquelles s'est joint le seul homme du moment. « 90 % de la centaine de personnes, âgées de 70 à 90 ans, que nous accompagnons, sont des femmes. Trois d'entre elles sont centenaires ». François Kerjean préside les petits frères des Pauvres, à Rennes. Ils sont entre 70 et 80 à donner de leur temps, de l'affection aussi, à ces hommes et ces femmes trop souvent isolés, parfois sans famille. Des bénévoles Les petits frères des Pauvres donnent dans la simplicité. Sans doute parce que la pauvreté ne demande pas d'autre grandeur que celle de l'affection. « Les bénévoles, dont la moitié est encore dans une activité professionnelle, participent à des petites actions qui ne nécessitent pas une grosse logistique. Il suffit d'être deux. Ils accompagnent les anciens à l'occasion de sorties. Par exemple, pour aller prendre un thé dans un salon. Le but est de recréer un tissu social, de briser cet isolement et cette précarité qui meurtrissent la vie. C'est notre priorité », dit encore François Kerjean qui ajoute les visites à domicile (régulières) ou dans les maisons de retraite. « La moitié des bénévoles participent à ces activités d'accompagnement. Cela peut aller jusqu'à la fin de la vie. C'est pourquoi nous insistons sur la formation. En effet, au fil du temps, des liens se tissent entre les anciens et les Petits Frères » précise François Kerjean. L'association apprécie le fait qu'elle n'a pas de difficulté à recruter des bénévoles. « On peut, même, se permettre de choisir parmi les candidats. Car pour accompagner des personnes âgées fragiles, on ne peut pas recruter des bénévoles fragiles ». Des soutiens « Dans son action caritative, l'association reçoit le renfort de clubs services tels que les Rotary ou les Lions. Ils se mobilisent pour être les chauffeurs des anciens. Une fois par an, nous faisons appel à eux pour une grande sortie. Et ils participent également au transport pour Noël » indique encore François Kerjean. Noël ! Cette fête est « le » rendez-vous de l'année. Bon an, mal an, chaque 24 décembre, à midi, les petits frères accueillent, au lycée Saint-Vincent, entre 120 et 130 convives pour le déjeuner du réveillon précédé d'une messe pour ceux qui souhaitent y participer. Voilà la vie des petits frères des Pauvres qui sont soutenus également par des collectivités locales (conseil général, ville de Rennes, notamment) sur des contrats d'objectif (40 % d'un budget de 45 000 € dont 60 % proviennent des instances nationales des petits frères des pauvres). La ville de Rennes qui a cédé, il y a une vingtaine d'années, pour un loyer modique, la maison de la rue Rabelais léguée à la commune sous condition qu'elle soit mise à disposition d'une association caritative. Édouard MARET - Ouest-France - lundi 21 novembre 2011

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