Loi Grand Age et Autonomie : pourquoi le report de cette réforme est une mauvaise nouvelle ?

23 septembre 2020
Report de la loi Grand Age et Autonomie

Le report de la loi Grand Age et Autonomie est incompréhensible pour les Petits Frères des Pauvres. © Jean-Louis Courtinat / Petits Frères des Pauvres

articles les plus récents
  • 18 avril 2024
    Retour sur 10 dates clés des Petits Frères des Pauvres
    Lire l'actualité
  • 18 avril 2024
    Festivals de musique : nos stands solidaires pour lutter contre l’isolement
    Lire l'actualité
  • 09 avril 2024
    Quelles activités pour aider la mémoire d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer ?
    Lire l'actualité
Voir tout

Encore reporté ! Annoncé à l'origine pour début 2019, le projet de loi Grand Age et Autonomie est de nouveau reporté. Pour les Petits Frères des Pauvres, il s’agit d’un très mauvais signal envoyé par les pouvoirs publics sur la place qui est donnée à nos aînés.

C’est un nouveau contretemps qui passe mal. Lors d’un déplacement en Ehpad dans le Loir-et-Cher (22/09/2020), le président de la République a déclaré que « conserver un minimum d’interactions, c’est aussi cela la vie » et en même temps annoncé un nouveau report du projet de loi sur la perte d’autonomie avec le lancement d’une nouvelle phase de concertation.

Annoncé pour l’automne 2019 puis pour la fin 2019, après plusieurs rapports, concertations et consultations, le projet de loi Grand Age et Autonomie a été de nouveau retardé à plusieurs reprises en 2020. Il est désormais prévu pour 2021. 

Pour les Petits Frères des Pauvres, qui ont participé à tous les travaux préparatoires en tant qu’association de référence sur les problématiques d’isolement et de précarité de nos aînés, ce nouveau report est incompréhensible, compte tenu de l’urgence d’apporter rapidement des réponses durables concernant la prise en charge des personnes âgées et de financer, de façon pérenne, la compensation de la perte d’autonomie. 

Un mauvais signal pour nos aînés

« Le travail n’est pas abouti » se justifiait Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'Autonomie. Mais aujourd’hui, il y a urgence à agir d’autant que la crise sanitaire a révélé les failles de la prise en charge des personnes âgées les plus vulnérables.

« Nous sommes extrêmement déçus, précise Alain Villez, président des Petits Frères des Pauvres. Nous avons participé aux différents rapports, consultations et concertations en apportant systématiquement notre éclairage et nos préconisations pour lutter contre l’isolement des aînés, facteur aggravant de perte d’autonomie. On nous annonce une nouvelle phase de concertation bien que toutes les propositions aient été travaillées depuis deux ans. Arrêtons de différer les arbitrages financiers et répondons enfin aux besoins et attentes des personnes âgées, de leurs familles et des professionnels du secteur. Ce énième report est un très mauvais signal sur la place que notre société donne aux aînés. »

Les Petits Frères des Pauvres seront très attentifs à ce que la loi comporte bien des mesures pérennes de lutte contre l’isolement des personnes âgées et permettent à chacun, quel que soit sa situation et ses conditions de vie, d’avoir des conditions de vie dignes jusqu’au bout de la vie.  

Dans la même catégorie