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Marie, 86 ans : « Le boucher me dit que le veau est trop cher pour moi »

Les fins de mois difficiles ? Les problèmes de Marie n’attendent pas le 25. Les 500 € de loyer de son appartement de Compiègne (Oise) viennent entailler plus de la moitié du budget, composé des 850 € de sa retraite et de 50 € supplémentaires d’APL. « Je ne suis pas très forte en orthographe, mais meilleure en calcul, et j’ai appris à bien estimer mes dépenses, préfère sourire l’énergique dame de 86 ans. En même temps, mon argent se compte rapidement… » Le jour du calcul de sa pension, Marie Mercier a compris que les dernières années de sa vie allaient être compliquées. « C’est là que je me suis rendu compte que mes années de travail dans une maroquinerie de Paris n’avaient pas été déclarées et ne seraient pas comptabilisées, soupire celle qui a passé ses dernières années de labeur à entretenir l’immeuble où elle vit encore. L’assistante sociale m’a prévenu que ma retraite serait compliquée avec ce que j’allais gagner. » Devant sa collection de statues de chouettes qui orne son appartement, où elle vit seule depuis la mort de son mari puis de sa mère au début des années 1980, Marie raconte son quotidien, semblable à celui de milliers d’autres personnes âgées.Je voulais mettre de l’eau de toilette pour vous accueillir, nous avoue-t-elle. Mais je ne m’offre plus ça depuis longtemps.  « Je ne peux pas rendre les cadeaux que l’on me fait »Des vêtements ? Elle n’en achète presque jamais.Ses chaussures ? Acquises à moindre prix sur le marché. Sa nourriture ? Elle prend peu ou prou la même chose chaque semaine et certains mets lui sont interdits ou presque. « Une fois, j’ai voulu prendre du veau. Mon boucher a dit que c’était trop cher pour moi. Vous savez madame, j’ai l’habitude de dire ça aux retraités, m’a-t-il expliqué. On a regardé le prix : il avait raison. » Depuis un an et demi, Marie est soutenue par les petits frères des Pauvres. Avec eux, elle a dit adieu aux semaines passées sans croiser personne. Sans eux, elle n’aurait pas pu partir en vacances loin de son appartement.« Ce qui me fait mal, c’est de ne pas pouvoir rendre à ces gens les cadeaux qu’ils me font », glisse-t-elle en étouffant un sanglot.

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Rodin Munganga

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