« Yvette m'a montré que l'on pouvait vieillir en étant encore jeune dans sa tête »
Lire le témoignage« Cet accompagnement m’aide à comprendre ce qui est vraiment important dans la vie »
Lire le témoignage« À Noël, c’est essentiel d’être avec les gens qu’on aime mais c’est aussi important de partager avec les gens qui sont seuls. »
Lire le témoignageC’est d’une voix essoufflée et peinée qu’Henri confie à demi-mots « je ne peux pas faire de longs discours mais je ne suis pas bien ». Accompagné par les Petits Frères des Pauvres du 11e arrondissement de Paris, il a dû être placé provisoirement dans un Ehpad en grande banlieue pour des raisons de santé car son logement parisien était inadapté à son retour à la maison. « Pour cet homme qui passe habituellement ses journées entières dehors, entre conférence et musée… ce relogement en Ehpad est vécu comme un enfermement. Sa vie a basculé en quelques jours », explique son bénévole Philippe.
« J’ai l’habitude de voir du monde, là je suis isolé. Je suis au plus mal », confirme Henri.
Pour Henri, le temps est long. Il ne rêve que d’une chose : regagner son logement. Pour occuper ses journées : « je vais dans le patio, je me mets un peu au soleil ». Même si Henri est le seul de l’Ehpad à être autorisé à aller dans le jardin, ces courtes escapades ne lui suffisent pas… « je tourne en rond », lâche-t-il. Il reçoit aussi les appels téléphoniques réguliers des bénévoles des Petits Frères des Pauvres.
Je suis en détresse psychologique
Angoissé, inquiet face à son avenir incertain, Henri avoue être « en détresse psychologique ». « Ils me donnent des anti-dépresseurs, sans ça je n’aurais pas pu tenir. Grâce à ça, je peux tenir un peu. », admet-il.
Pour lui, le confinement, la solitude, le confort relatif de l’Ehpad sont durs à supporter : « je vis un drame » révèle-t-il.