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70 ans les séparent, mais Paula et Pierre ont noué une belle relation…

À 23 ans, Paula s'est engagée pour briser l'isolement des aînés à nos côtés. © Adeline Poulet

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À l’occasion de la Journée européenne de la solidarité intergénérationnelle (29 avril 2024), coup de cœur pour l’histoire de Paula, volontaire européenne de 23 ans, et Pierre, 93 ans, qui ont réussi à nouer des liens malgré l’écart de générations.

À l’instar de 52 % des 18-30 ans et plus qui sont demandeurs de plus de liens avec les personnes âgées (rapport Petits Frères des Pauvres / CSA sur les liens entre générations, 2023), Paula, 23 ans, a souhaité s’engager au sein des Petits Frères des Pauvres pour agir auprès des aînés. Espagnole, elle a choisi d’effectuer un Corps Européen de Solidarité et d’intégrer nos équipes nantaises. « J’ai fini il y a deux ans mes études de publicité et j’avais commencé à travailler mais je n’étais pas sûre de ce que je faisais, si c’était vraiment mon truc… j’avais besoin d’un changement. J’étais dans une situation confuse de ma vie et je voulais partir à l’étranger et découvrir une autre réalité. Grâce aux Petits Frères des Pauvres, j’ai pu faire tout ça. ». 

Au cœur de ses missions : nouer des liens avec des personnes isolées. C’est ainsi que Paula a rencontré Pierre, 93 ans, qu’elle visite un mercredi sur deux. Elle vient pour relever son courrier, discuter et partager un bon moment l’espace d’un après-midi.
« Je n’ai jamais eu d’enfants et à mon âge, les amis sont rares. Depuis le Covid, ma santé s’est détériorée, je ne peux plus descendre les escaliers de mon immeuble, alors les visites de Paula sont toujours de vrais rayons de soleil », remercie notre nonagénaire au magazine de la métropole Nantaise (17/07/2023).

Assis près d’une tasse de café, le duo se découvre des passions communes autour des voyages, de l’Histoire ou encore du sport. « C’est passionnant de pouvoir écouter tous les souvenirs de Pierre, j’apprends beaucoup de choses, et c’est l’occasion de pratiquer mon français. C’est comme si nous faisions le tour du monde ensemble », détaille Paula pour le magazine.

Elle apprécie particulièrement sa connaissance de l’Histoire : « C’est vraiment intéressant de connaitre comment c’était la vie d’avant. C’est l’histoire vivante. J’ai aussi joué avec lui au Trivial Poursuit et il était super fort car il connait beaucoup d’événements du jeu parce que, parfois, il les a vécus. »

Le numérique au service des personnes âgées

Tout au long de son volontariat européen, Paula s’est également investie dans les ateliers numériques organisés par notre Association afin de former les personnes âgées accompagnées aux outils en ligne. « Pour les ateliers numériques, on a commencé à aider individuellement. Puis, pour que ce soit plus dynamique, on a lancé des ateliers collectifs. On a décliné sous différents thèmes : le plus chouette que j’ai fait, c’est de créer un escape game digital pour découvrir le numérique. Avec des mini-jeux, on a raconté une histoire et une enquête en lien avec les Petits Frères des Pauvres lors d’un séjour de vacances. Ils ont trouvé ça très marrant. »

Ces ateliers qui font découvrir, avec pédagogie, les outils numériques, permettent aussi de stimuler la motricité, la parole et la mémoire… Paula a été particulièrement impressionnée par une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer qui a réussi à se souvenir de sa vie passée grâce aux ateliers : « Lors du jeu de piste, lorsque cette dame a eu une tablette dans les mains, elle s’est écriée « Ah mais j’étais secrétaire à Paris ! ». Elle a connecté avec elle-même et avec son ancienne vie. Elle était très contente d’avoir participé car l’activité l’a stimulé et elle lui a permis de se souvenir. »

Intégrer une dimension sociale dans son métier

70 ans les séparent, mais Paula et Pierre ont noué une belle relation…
Paula, très investie dans ses missions. © Adeline Poulet

Si Paula était en réflexion sur son métier de webdesigner avant de partir, sa mission a confirmé son envie de poursuivre dans cette voie. « Je me suis rendu compte qu’on pouvait aider des personnes avec le numérique. Donc pourquoi pas continuer à être webdesigner mais avec une dimension sociale. »

Elle pense également continuer son bénévolat auprès d’une association qui agit auprès des personnes âgées isolées à Malaga en Espagne. Mais surtout, elle compte garder le contact avec Pierre, par l’intermédiaire d’appels en visio si ce dernier réussit à amadouer son smartphone… « Ce n’est pas facile mais je vais y arriver. C’est une très bonne prof mais j’ai la tête dure ! », souriait Pierre.

Si vous aussi, vous souhaitez vivre de beaux moments de partage avec nos aînés, n’hésitez pas à consulter nos missions de service civique ou de Corps Européen de Solidarité.

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