Autour du barbecue, les aînés oublient la solitudeLes petits frères des Pauvres organisent des activités collectives pour les personnes âgées seules. L’association manque de bénévoles pour les accompagner.Le rendez-vous chaque semaine, Monique rend visite à Gisèle. Les deux retraitées discutent et se racontent leurs tracas du quotidien, et parfois, se baladent en ville ou dans un parc. Gisèle ne voit pas grand monde en dehors de Monique, bénévole chez les petits frères des Pauvres depuis un an. Et pourtant, elle a déjà beaucoup de chance de pouvoir partager ce moment de confidence hebdomadaire. L’Association vit de dons et legs et lutte contre l’isolement des personnes âgées depuis plus de cinquante ans, à Nantes. Mais sans ses bénévoles, elle ne peut subsister.« On vient donner les fleurs avant le pain, explique Monique, qui participe ce jour-là à un barbecue organisé au siège de l’association, dans le quartier Doulon. Notre travail est d’installer une relation d’écoute et de confiance avec des personnes âgées seules, en situation de précarité ou de handicap. » Pour les petits frères des Pauvres, l’essentiel est de passer un bon moment. Un engagement facile à tenir Jean-François est impliqué depuis six mois dans l’association, depuis son départ à la retraite. Pour cet habitant du centre de Nantes, le bénévolat chez les petits frères des Pauvres est un travail qui tombe sous le sens : « C’est comme si on venait voir son grand-père ou sa grand-mère. »Pour le barbecue, Jean-François est venu sans ses grands-parents adoptifs. L’un est absent, l’autre est partie en vacances pour dix jours en Sologne, grâce à l’association. En plus des temps d’écoute, les petits frères des Pauvres organisent des séjours et des sorties à la journée. La semaine prochaine, Gisèle, la protégée de Monique, se rendra à la mer.Ce jour-là, au barbecue, la moyenne d’âge est plutôt élevée. Mais, d’ordinaire, les bénévoles sont aussi de jeunes étudiants et des actifs.Quel que soit leur profil, ils peuvent tenir leurs engagements vis-à-vis de l’association sans trop de difficultés.« Le choix des jours de visite n’est pas fixé. Chacun s’organise en fonction de ses disponibilités », indique Stéphanie Forget, coordinatrice des petits frères des Pauvres, à Nantes.Les bénévoles sont appuyés dans leur travail : ils effectuent des formations pour maîtriser les premiers secours ou mieux comprendre le rapport à la mort. De la même manière, ces formations sont dispensées à la carte, même pendant les week-ends. Il reste encore des personnes âgées qui souhaiteraient sortir de leur solitude. L’association manque cependant de bénévoles.Louise BALIGUET | 21 juillet 2017 | Ouest France – Nantes
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