Dora : « ça fait peur »
« Cette épidémie, ça fait peur. Du jour au lendemain on peut partir. Moi j’ai fait le test, je n’ai rien. Mais ça y’est, ça recommence, il faut les masques partout à Toulouse. On se demande d’où ça vient, c’est terrorisant. On a peur, on vit sur le qui-vive aujourd’hui. On est là et demain on ne sait pas, c’est pour ça que ce que l’on peut faire avec les Petits Frères des Pauvres c’est bien. Heureusement que cette association ça existe. C’est comme une seconde famille à l’écoute. »
Maryvonne : « c’est une catastrophe »
« C’est une catastrophe, car même aujourd’hui on n’est pas tranquille. On se demande si l’on ne va pas tomber malade. On a toujours un doute et du coup on en fait peut-être trop. Nous en Ehpad, on doit toujours rester enfermés dans nos chambres. On n’a plus le droit de rendre visite aux autres pensionnaires, il n’y a plus d’activités et pendant les repas, on est plus que deux par table alors qu’avant on était quatre. »
Claudine : « Les gens ne se sentent pas concernés »
« Les gens ne sentent pas concernés. Depuis qu’on est déconfiné, qu’il y a les vacances, les gens ne se sentent plus concernés du tout. Et c’est ce qui me met en colère ! Parce que je sais très bien que là c’est l’été ça va aller mais en septembre, octobre, novembre, décembre, il risque d’y avoir une deuxième vague de l’épidémie. »
Jacqueline : « c’est décourageant »
« C’est décourageant de constater que l’on n’a pas de médicaments pour soigner cette maladie. Je pense que les personnes de mon âge ont déjà un pied dans la tombe. J’ai le sentiment que l’on ne puisse malheureusement pas ressortir vivant de l’hôpital si l’on y va. J’attends aussi beaucoup du corps médical : puisque je suis vieille, qu’ils pensent davantage aux personnes âgées et qu’ils ne nous laissent pas tout le temps sortir les pieds devant. Le corps médical ne peut pas imaginer à quel point nous leur faisons une totale confiance. Il faut qu’ils nous aident. »
Nita : « cela révèle l’égoïsme de la société »
« Cette épidémie révèle l’égoïsme des gens, l’individualisme de la société, on ne pense qu’à soi, on ignore les autres. Aujourd’hui, j’avoue avoir peur de sortir seule dehors, on peut se faire agresser pour un rien. »
Patrick : « c’est angoissant »
« Cette épidémie est angoissante. J’écoute tous les soirs ce que disent les journalistes à la télévision au sujet de l’épidémie. Je me tiens informé sur ce que dit Emmanuel Macron, sur le nombre de morts, sur le fait que l’on peut sortir, que l’on doit mettre le masque… »