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Culture – Michel Christolhomme, l’agent double de La Prée

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Depuis vingt-cinq ans, ce Parisien préside l’association Pour que l’esprit vive qui organise des résidences d’artistes et des concerts dans l’ancienne abbaye de Ségry, dans l’Indre.

Michel Christolhomme se défend de tout attachement sentimental envers l’abbaye de La Prée, située à Ségry, dans la vallée de l’Arnon, havre boisé dans les grands espaces de la Champagne berrichonne, tout près de la frontière entre l’Indre et le Cher. Il se sent plutôt investi d’une « mission patrimoniale» vis-à-vis de l’ancien site cistercien qu’il a profondément marqué de son empreinte depuis vingt-cinq ans. Lors de ses fréquents séjours dans le Berry, ce Lyonnais devenu Parisien coiffe deux casquettes. Il revêt d’abord celle de président du conseil de maison de la résidence pour personnes âgées de La Prée sous la bannière de l’association Les petits frères des Pauvres. Puis il endosse celle de président de l’association Pour que l’esprit vive pour s’occuper de la résidence artistique et des concerts de musique classique. Cette dualité de La Prée, ce mariage entre l’humanitaire et le culturel, on les doit à Michel Christolhomme : « Les deux aspects se nourrissent mutuellement, souligne- t-il. Les artistes peuvent profiter de l’hôtellerie de la résidence et les personnes âgées vont aux concerts… Il y a une véritable synergie qui devrait être transposable ailleurs. »Armand Marquiset, un homme cléLes petits frères des Pauvres et Pour que l’esprit vive semblent très éloignés. Pourtant les deux associations ont le même fondateur, Armand Marquiset, un homme clé dans le parcours de Michel Christolhomme. Ce dernier a en effet milité dans les quatre associations caritatives créées par Armand Marquiset. Encore pensionnaire dans une école dominicaine, il s’est engagé dès 15 ans au côté des petits frères des Pauvres : « Je portais des colis et des repas à domicile aux personnes âgées dans le besoin. Je participais aussi aux séjours qu’on leur proposait en maison de vacances.» Depuis 1954, l’ancienne abbaye de La Prée est l’une de ces maisons. Mais c’est en tant qu’enfant de choeur que Michel Christolhomme en a franchi pour la première fois le seuil à l’occasion d’une retraite. Quelques années plus tard, étudiant à Sciences Po, il fait la connaissance d’Armand Marquiset à Paris, au siège de Frères des hommes. C’est la troisième association créée par ce fervent chrétien né avec le XXe siècle, pour répondre aux besoins croissants du tiers-monde dans le contexte de la décolonisation.Spécialiste du fundraisingEnfin, dans les années 1970, devenu cadre dans l’industrie pharmaceutique puis au centre d’hémobiologie périnatale de Paris, Michel Christolhomme s’investit bénévolement dans la dernière oeuvre de celui qui est devenu son ami : Les Frères du ciel et de la terre, dont l’objectif est de venir en aide aux personnes isolées. Un an après la mort d’Armand Marquiset, il a l’opportunité de prolonger professionnellement cet engagement personnel en devenant responsable de la recherche de fonds pour les petits frères des Pauvres. L’association vivant des dons, c’est un poste à responsabilité et un service employant une dizaine de personnes qu’il dirigera jusqu’en 2000. « J’ai beaucoup aimé ce travail, avoue-t-il. Aujourd’hui, on parle de fundraising mais quand j’ai commencé, c’était encore un métier qu’on apprenait sur le tas. Armand Marquiset lui-même s’y était attelé, armé du bottin mondain et de l’annuaire téléphonique. » En plus de cultiver les «liens épistolaires» avec les donateurs, le collecteur de fonds a vu dans la photo un médium privilégié pour communiquer sur la pauvreté des seniors. Sous son impulsion, plusieurs publications et expositions voient le jour. Ce travail sur la «photographie sociale» se poursuit aujourd’hui à la galerie parisienne Fait&Cause, gérée par l’association Pour que l’esprit vive.« C’est la première créée par Armand Marquiset, retrace son ami et biographe. En 1932, bénévole à La Mie de pain, Armand Marquiset avait remarqué parmi les personnes secourues bon nombre d’intellectuels et d’artistes. Ayant lui-même entamé une carrière de musicien, il a fondé Pour que l’esprit vive afin de les aider matériellement et de leur permettre de réaliser leur vocation, en organisant des concerts et des expositions. »Depuis 1991, cette aide prend la forme de résidences à La Prée. Les vingt-deux lits de l’établissement médicosocial des petits frères des Pauvres étant transférés dans les communs restaurés selon les normes, le bâtiment abbatial, trop vétuste pour les personnes âgées, peut recevoir sept artistes à l’année.Quand La Prée essaimeToutes les disciplines sont représentées mais, dès le départ, les compositeurs et les musiciens ont donné le la. « Ils ont eu l’idée de Rencontres de la Prée, conçues au départ comme le festival des artistes accueillis,» poursuit le président de Pour que l’esprit vive. Aujourd’hui, avec l’aide de la Sacem, de Musique nouvelle en liberté, de la Région et du Département de l’Indre, l’association programme une vingtaine de concerts par an, à La Prée, dans les villages alentour et à l’hôpital d’Issoudun. « C’est une expérience parfois difficile pour les musiciens, commente Michel Christolhomme, mais elle est enrichissante car, dans ce contexte, la relation entre l’artiste et son public est vraie, dénuée de toute mondanité et de toute artificialité. » Pour l’organisateur, c’est une manière de cultiver le «balancement entre le social et le musical » qui lui est cher. Pour que l’esprit vive a essaimé ce principe dans douze départements (dont l’Indre et le Cher) à travers ses Hors saison musicales qui proposent des concerts de musique classique dans les églises rurales et auprès de« publics en besoin », au domicile de personnes âgées ou dans des maisons de retraite.Frédéric Merle – L’Echo du Berry – 8 décembre 2016

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Audrey Achekian
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