« Ça peut être une présence silencieuse ou active, décrit Rolande, douze ans de bénévolat en soins palliatifs au compteur. On s’installe à côté du malade avec son autorisation, et la conversation s’installe ou non. On reste environ deux heures. Ce n’est pas si évident, il y a des silences à tenir. » Mais ce qu’elles, Gisèle et les deux autres membres de l’antenne cambrésienne, font, est nécessaire. « Pour les personnes à domicile, ça permet à la famille de souffler, précise Rolande. Ils en profitent pour sortir, aller faire des courses, prendre l’air. Ils en ont besoin. »Les bénévoles des petits frères des Pauvres ne sont pas des garde-malades. Ils se rendent chaque semaine au chevet des personnes en fin de vie pour les soutenir, les écouter, leur changer les idées, ou simplement apporter une présence réconfortante. « L’idée est que la personne ne soit pas seule. Certains ne demandent rien, d’autres aiment qu’on leur fasse la lecture ou veulent simplement discuter. Ce sont eux qui nous entraînent vers ce qu’ils souhaitent », poursuit Gisèle. Et l’échange se crée. « Même si c’est difficile, c’est très riche. J’ai vécu des temps excessivement riches en échanges sur la vie, les choses vivantes. Je garde des souvenirs de joie, de vie, de bonne humeur. » « Chaque rencontre est unique », confirme Rolande.Et nécessite un suivi. « On ne peut bien accompagner que si on est bien accompagné », assure Sophie Leprieur, coordinatrice de l’association sur Cambrai. Pour cela, les bénévoles participent chaque mois à un groupe de parole animé par une psychologue. Une manière de vider son sac si besoin, et d’échanger son ressenti avec des personnes qui vivent la même chose. « Il est important de prendre de la distance, de savoir mettre des limites », affirme Rolande. Pour se protéger du drame de chaque situation. « Les groupes de parole sont tout à fait nécessaires pour cela », ajoute Gisèle.L’antenne de Cambrai cherche à recruter de nouveaux bénévoles. Le processus pour intégrer l’équipe est relativement long (lire ci-contre). Un temps qui permet d’être sûr de son choix. « Il faut avoir la tête sur les épaules », confirme Sophie Leprieur. Gisèle et Rolande l’ont, et ne regrettent pas leur bel engagement.
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