Tout droit venues des Etats-Unis pour passer un été auprès des plus isolés. Lavender, 21 ans, et Margaret, 23 ans, ont décidé de s’engager pour donner du temps aux personnes âgées seules tout en révisant le Français. Une belle occasion, pour la Fraternité régionale Occitanie des Petits Frères des Pauvres qui accueille des étudiants étrangers depuis plus de 20 ans, de favoriser le lien intergénérationnel et d’offrir aux personnes âgées fragiles et démunies une ouverture sur le monde.
Cours de langue et de danse
Cet été, les deux étudiantes ont chacune bouleversé le quotidien de nos aînés. Pour Margaret, sa passion pour la danse a révélé des talents chez nos aînés : « chaque mardi, je propose un cours de danse de salon et j’accueille une douzaine de personnes accompagnées et de bénévoles. Le premier jour, la personne qui a été la première à danser était une dame de 97 ans, elle était incroyable et ravie de pouvoir trouver un espace où danser avec d’autres gens ».
Au final, ce cours a été libérateur pour tous : « C’est ouvert à toutes et tous, même à des personnes en fauteuil car je m’adapte et nous pouvons appréhender la danse de toutes les manières. Ce qui est drôle, c’est que parfois elles sont timides au début et n’osent pas, puis au fur et à mesure, elles se mettent à bouger et, la plupart du temps à la fin du cours, tout le monde danse. »
Mais plus largement, Margaret observe combien la musique est positive pour tous… « Je vais aussi à l’hôpital psychiatrique de Toulouse et je rencontre des personnes qui aiment jouer et danser. Je réalise que la musique peut être bénéfique pour toutes les personnes âgées : cela peut les aider à se remémorer des souvenirs, à retrouver la joie de vivre, l’envie de bouger… même assis d’ailleurs, on peut tout à fait danser assis ou juste écouter la musique et cela fait du bien ! »
Quant à Lavender, les questions de linguistique ont débouché sur de belles découvertes… « Je parle en anglais avec un monsieur qui a vécu en Angleterre pendant plus de 10 ans et qui aime parler cette langue. Mais la plupart de mes visites sont en Français et les personnes aiment bien m’apprendre des expressions. D’ailleurs, je garde une liste de toutes les expressions, j’en ai une cinquantaine ».
Discussions en anglais, musique, danse… autant d’activités divertissantes qui ont su réunir les générations !
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De belles histoires de vie
Cet été, les deux étudiantes ont beaucoup apporté aux personnes âgées mais elles ont aussi tiré de belles leçons de cette expérience. « Je me rends compte, à chaque fois que je rends visite à des personnes, à quel point elles sont uniques, elles ont chacune des choses à partager, une histoire, une vie, des passions. Chacune de leurs expériences de vie est importante, même les choses les plus simples. C’est là que je réalise l’importance des Petits Frères des Pauvres et celle d’aider les personnes isolées », confie Margaret.
De son côté Lavender se sent rassurée : « ce que j’aime, c’est que chaque personne que je rencontre a vécu une grande histoire, et même si la vie est courte, elle peut aussi être longue et on peut y vivre beaucoup d’aventures. Comme je suis à un moment de ma vie où je me questionne sur mon avenir, cela me donne de l’espoir ! »