Les Petits Frères des Pauvres, association qui lutte contre l’isolement de nos aînés, déplorent que la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté exclue les personnes âgées. Si des mesures pour prévenir le non-recours aux droits, la valorisation des métiers de l’accompagnement et des mesures de lutte contre la pauvreté des plus jeunes sont les bienvenues, il est essentiel de prendre également des mesures en faveur des personnes âgées les plus démunies.
Si avec des mesures adaptées et la vie devant lui, un jeune peut avoir plus de chances de sortir de la précarité, une personne âgée pauvre sans entourage restera pauvre, sans possibilité de vivre dans des conditions dignes jusqu’au bout de la vie.
Les Petits Frères des Pauvres espèrent que l’annonce d’une réflexion sur la refonte des minima sociaux concernera également l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées) et pourra être l’occasion de sortir les personnes âgées d’un minimum vieillesse sous le seuil de pauvreté.
Les Petits Frères des Pauvres déplorent également que cette stratégie ne comporte aucune mesure de lutte contre l’isolement alors que la pauvreté et la perte d’autonomie renforcent l’isolement et la solitude.
Comme le regrette Alain Villez, président des Petits Frères des Pauvres,
les dernières mesures prises ont participé d’une précarisation renforcée des personnes âgées disposant de revenus modestes : baisse des APL en 2017, non revalorisation cette année, augmentation de leur participation financière pour les tutelles et curatelles, hausse étalée sur 3 ans du minimum vieillesse. Il est urgent que l’Etat donne un signe fort à nos aînés les plus démunis et favorise une société plus inclusive et fraternelle.