La Fondation de France compte 5 millions de personnes en risque de solitude sociale, 23% ont plus de 75 ans soit 1,2 millions. Avoir le sentiment de ne compter pour personne est terrible, affirme Jean-François Serres des petits frères des Pauvres, pilote de Monalisa : mobilisation nationale contre l’isolement social des âgés.Cette problématique s’est imposée en 2003 avec le drame de la canicule. Diagnostiquer l’isolement, le sentiment de dépréciation Ces personnes isolées n’ont personne sur qui compter et ne comptent pour personne. Cette souffrance est terrible, elle produit de la honte, du retrait, un sentiment de dépréciation qui peut devenir pathologique. Jean-François Serres estime que l’isolement devra apparaître comme un des critères clés des analyses/diagnostics des professionnels médico-sociaux afin de le prévenir et lutter contre.Recenser les réponses à l’isolement C’est l’enjeu clé de Monalisa : mobiliser les énergies, les acteurs de terrain déjà à pieds d’œuvre (associations, CCAS, services civiques… au sein du collectif Combattre la solitude des personnes âgées ), identifier et communiquer les ressources et réponses locales, et animer cette démarche commune (Charte Monalisa). Il faut donc des moyens pour déployer cette plateforme (internet avec des compétences salariées en appui). Les promoteurs ont estimé le coût de ce moteur/Monalisa de 1,5 à 2 millions d’euros par an.Un exemple qui a fait ses preuve : des équipes citoyennesCes équipes bénévoles sont une des préconisations du rapport Monalisa qui a fait ses preuves (notamment aux petits frères des Pauvres (*) via le programme Voisin’âge et ses voisineurs primé par Agevillage).Repérer et aider seul une personne isolée est difficile et épuisant dans le temps, explique Jean-François Serres. En revanche, si on peut compter sur une équipe citoyenne locale, recrutée, formée, suivie par des professionnels aguerris… cela change tout ! Ces équipes citoyennes identifiées Programme Monalisa feront demain partie des registres de réponse à l’isolement.(*) Chiffres clés du rapport d’activité 2012 des Petits frères des pauvres : 9 650 bénévoles, 523 salariés, 39 000 personnes accompagnées (accompagnements réguliers, Noël fraternel, anniversaires, vacances, partenaires du plan canicule…) et ses campagnes de communication uniques : Cette année, pour Simone, le père Noël s’appelle Françoise .
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