Susciter la mobilisation citoyenne contre l’isolement des âgés : MONALISALa lutte contre l’isolement et la solitude des personnes âgées est un enjeu de société majeur. La population des personnes en situation d’isolement relationnel est composée pour un quart (23 %) de personnes âgées de plus de 75 ans, soit environ 1,2 million de personnes. Et ce chiffre augmente de manière aiguë. « Si rien ne change, c’est près de 4 millions des plus de 75 ans qui souffriront de cet isolement social dans 25 ans », alerte Jean-François Serres.Pour la première fois, des bénévoles, des associations et des institutions se mobilisent, ensemble et dans un seul mouvement, avec le soutien des pouvoirs publics pour lutter contre l’isolement des personnes âgées : une démarche exemplaire et collaborative d’intérêt général. Les petits frères des Pauvres sont parties-prenantes de cette MObilisation NAtionale contre L’ISolement des Âgés (MONALISA) [1]. À ce titre, ils participent au déploiement d’équipes citoyennes et soutiennent la mobilisation, ainsi que les coopérations sur les territoires.Les petits frères des Pauvres se réjouissent de l’inscription de MONALISA dans le rapport annexé au projet de loi. Toutefois, ils rejoignent et appuient les propositions de cette association afin que la future loi fasse explicitement référence au rapport comme aux chartes MONALISA et garantisse :le financement des actions de soutien et de formation des équipes bénévoles s’inscrivant dans la démarche MONALISA ;la place des associations parties prenantes de MONALISA dans le Haut-Conseil de l’Âge et dans les Conseils départementaux de la citoyenneté et de l’autonomie.Développer les formes alternatives d’habitatAujourd’hui les personnes âgées n’ont souvent pas d’autre choix que le maintien à domicile –qui peut s’avérer difficile et coûteux quand la dépendance survient– ou l’entrée en maison de retraite plus ou moins médicalisée. Pourtant il existe d’autres formes d’habitat susceptibles de concilier sécurité et liberté. Il s’agit le plus souvent de logements regroupés autour de locaux et de services communs, impliquant les habitants dans la vie quotidienne par envie de solidarité. Si les appellations (foyers, logements…) et modes d’organisation varient, tous reposent sur les mêmes principes, qui ont fait leurs preuves. Comment développer ces formes d’habitat ? Pour répondre à cette question cruciale, plusieurs associations de solidarité ont fait des propositions, à l’initiative des petits frères de Pauvres.Ainsi les signataires de ces propositions demandent [2] :la levée des blocages administratifs : pour faciliter la mise en commun entre plusieurs personnes des aides à la vie quotidienne (en particulier l’APA), comme cela se pratique déjà dans le secteur du handicap [3], et pour adapter la réglementation permettant de concilier la sécurité et liberté des personnes.l’accès à ces lieux de vie aux personnes à faibles ressources : à ce jour l’aide sociale n’existe qu’en établissement, ce qui représente un frein évident au développement de ce type de solutions.Par ailleurs, les petites unités de vie -établissements médico-sociaux relevant de la loi 2002-2 [4]-, doivent être confortées afin qu’elles puissent se développer. La procédure d’appel à projets doit également être assouplie et simplifiée pour laisser plus de place à l’initiative solidaire et à l’expérimentation.Renforcer la protection des personnes âgées contre les abusLa fragilité des personnes âgées du fait de leur isolement notamment, en fait trop souvent des victimes d’abus que nous nous devons de dénoncer. Le projet de loi comporte des dispositions sur ce sujet, que les petits frères des Pauvres souhaitent renforcer, notamment à travers :un meilleur encadrement des dons ou legs de sommes importantes susceptibles de gratifier des aides à domicile ou autres professionnels.la clarification et le renforcement des interdictions de recevoir des legs faites aux établissements médicaux ou médico-sociaux et services d’aide à domicile ainsi qu’aux salariés et aux bénévoles agissant dans ces structuresla possibilité pour les associations reconnues d’utilité publique de se porter partie civile aux côtés des victimes d’abus, voire de les représenter post-mortem.En outre, le projet de loi devrait veiller au respect de la mémoire des personnes décédées laissant une succession déficitaire, à laquelle les héritiers sont contraints de renoncer, se trouvant parfois dans l’incapacité de récupérer des effets ayant simplement valeur de souvenir.Témoins directs des difficultés rencontrées par les personnes âgées depuis près de 70 ans, les petits frères des Pauvres souhaitent apporter leur contribution au projet de loi et proposent des pistes concrètes d’amélioration dans un esprit de concertation.1 – Association loi 1901, MONALISA est née d’une collaboration inédite entre bénévoles, associations et institutions, avec le soutien des pouvoirs publics. D’intérêt général, sa démarche collective et exemplaire a été initiée par la création d’un groupe de travail en 2012, animé par Jean-François Serres, Délégué général des petits frères des Pauvres.2 – ANRESPA, CMP Centre Popincourt – pôle gérontologique Paris 11e, Centre communal d’action sociale de la Ville de Grenoble, Fondation Armée du Salut, Habitat et Humanisme, Les petits frères des Pauvres, Maison de Communauté Notre Dame, Association Monsieur Vincent et UNAFAM.3 – Appartements thérapeutiques par exemple4 – Loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale>> Télécharger le communiqué de presse : 4 juin 2014, Projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement Les petits frères des Pauvres proposent d’aller encore plus loin – (PDF / 178 ko) –
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