Ce lundi 3 juin 2019, le gouvernement lançait une concertation sur le Revenu Universel d’Activité (RUA) qui regrouperait « le plus grand nombre de prestations sociales » sous conditions de ressources et d’activité.
Lors de cette réunion de lancement, les Petits Frères des Pauvres étaient présents et ont fait part de leurs interrogations sur l’avenir de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (l’ASPA, ex-minimum vieillesse). L’association n’a en effet reçu aucune garantie sur l’inclusion ou non de l’ASPA dans le périmètre du futur Revenu Universel d’Activité.
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Une aide dédiée aux personnes âgées
Les Petits Frères des Pauvres ne souhaitent pas que l’ASPA, qui ne peut faire l’objet d’aucune contrepartie d’activité comme c’est prévu pour le Revenu Universel d’Activité, fasse partie des allocations concernées par le projet de RUA et demandent que l’Etat s’engage à ce que les montants dédiés aujourd’hui à son financement soient sanctuarisés.
Si toutefois l’allocation de solidarité aux personnes âgées était incluse au sein du RUA, les Petits Frères des Pauvres estiment que la concertation se doit d’organiser un groupe de réflexion sur cette thématique.
Les Petits Frères des Pauvres rappellent que l’ASPA reste, malgré deux revalorisations, toujours inférieure au seuil de pauvreté. De plus, le taux de non-recours (personnes qui ne sollicitent pas l’aide) reste encore très élevé : nombreuses sont les personnes à ne pas réclamer cette allocation car les sommes versées par l’Etat sont ensuite récupérées sur la succession.
Pas spécialement rassurés par la réponse à notre interpellation sur le sort de l’aspa et la prise en compte de nos aînés les plus vulnérables dans cette réforme. Les @PFPauvres et le collectif #alerte craignent une redistribution entre les pauvres. https://t.co/A2lcu9Ey8G
— Armelle de Guibert (@AdeGuibert) 3 juin 2019
Un projet de loi en 2020
Dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté, le président Emmanuel Macron avait annoncé en septembre 2018 le lancement du Revenu Universel d’Activité. Cette aide versée aux personnes en situation de précarité, cumulerait par exemple aussi bien le RSA (revenu de solidarité active) que les APL (aides personnalisées au logement). En contrepartie, un accompagnement renforcé serait mis en place et les bénéficiaires seraient tenus de s’engager dans un « parcours d’insertion ».
La concertation va permettre de préciser le périmètre de ce nouveau dispositif qui devrait déboucher sur un projet de loi en 2020.