Un Noël  »comme en famille » chez les petits frères des Pauvres

Dernières actualités

25 décembre 2025

[Vidéo] Noël et personnes âgées : des réveillons solidaires qui redonnent le sourire

Lire l'actualité

23 décembre 2025

2025 : les plus belles pubs de Noël avec des personnes âgées

Lire l'actualité

23 décembre 2025

Comment aborder une personne âgée isolée : petit kit de conversation

Lire l'actualité
Voir tout
L'AFP et LCI ont suivi le repas de Noël organisé par la Fraternité Paris Saint-Maur pour les personnes en situation de précarité jeudi 25 décembre au Duplex, club restaurant de la prestigieuse avenue Foch à Paris.

«Je chante comme Johnny !», décrète Gino, ancien cadre d’une société de mécanique, bien décidé à animer le repas de Noël auquel il a été invité jeudi à Paris par l’association Les petits frères des Pauvres, comme une centaine d’autres bénéficiaires parisiens en situation de précarité.«Ca change !», s’exclame un autre convive en scrutant la salle aux pierres apparentes du restaurant, situé à deux pas de l’Arc de Triomphe et dûment décorée. Au menu, tartare de Saint-Jacques, magret de canard et Mont-blanc au coeur coulant fraise.Alors que les invités, des personnes de plus de 50 ans isolées, arrivent en groupes, Françoise et Marie-Elise, qui se sont rencontrées au début de l’année lors de vacances organisées par l’association, sont déjà attablées et sirotent leur apéritif.«C’est mon premier Noël avec Les petits frères : sans eux je ne sais pas comment je pourrais vivre», explique Françoise, ancienne vendeuse de mercerie, expulsée de son logement après s’être retrouvée au chômage.«Aujourd’hui ça m’apporte un peu de joie et de gaieté», confie timidement la sexagénaire, qui vit actuellement dans une chambre payée en partie par l’association, en complément de son RSA (revenu de solidarité active).Sa voisine Marie-Elise gratifie d’un sourire d’autres femmes qui les rejoignent à table. «On se connaît toutes», précise-t-elle. Le visage redevenu grave, cette quinquagénaire qui possédait un commerce de vêtements, explique avoir vu sa vie basculer alors qu’elle était en Côte d’Ivoire, au moment de la chute de Laurent Gbagbo.«On m’a rapatriée parce que je suis française, mais mes enfants, qui étaient alors au Bénin, sont restés là-bas avec ma soeur», raconte la Franco-béninoise qui rêve de revoir ses quatre enfants, dont elle est séparée depuis près de quatre ans, faute d’argent pour effectuer le voyage. «Au moins je me retrouve comme en famille ici», termine-t-elle.Le Noël des Petits Frères des Pauvres : Ils ont besoin de nous sur WAT.tv Accident de la vie Telle une tornade débarque alors Suzanne, une bénévole reconnaissable à son bonnet de Noël vissé sur la tête. «Ca va, les filles ?», lance la septuagénaire, déjà auréolée du titre de «Super Mamie» de l’Oise. Bénévole depuis 12 ans, Suzanne fait partie des quelque 10.000 bénévoles, qui agissent sur toute la France.«Je fais 100 kilomètres aller-retour trois fois par semaine pour aller chez Les petits frères parce que ça me plaît, ça m’apporte beaucoup de bonheur et de chaleur», explique-t-elle, «et quand je ne peux pas venir, ça me manque».Enfin, leur table est complète – que des femmes avec pour point commun l’Afrique. «Elles aiment se retrouver à Noël, parce qu’elles ont des affinités et qu’elles sont libres de parler», dit Nora, une bénévole invitée, comme quarante de ses collègues, à les rejoindre.La tablée s’enflamme lorsque Ségolène Neuville, la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, venue partager le déjeuner, salue la «sororité» animant ces dames.A la table d’en face, Sébastien, âgé de 37 ans et bénévole depuis 2012, retrouve avec plaisir Pascal, 68 ans dont il avait été l’accompagnateur lors de vacances en Suisse en avril dernier.«On pourrait faire un film sur chacun d’eux», affirme le jeune homme. «Je rencontre des gens que je n’aurais jamais connu ailleurs, c’est un échange, des liens qui se nouent entre des gens très différents, qui ont spontanément envie d’être ensemble», décrit-il.Anciens SDF, médecins, avocats, ou militaires, Suzanne, rappelle avoir soutenu toutes sortes de gens et souligne: «ça peut arriver à n’importe qui même à quelqu’un de bien placé». «Il suffit d’un accident de la vie, c’est comme ça qu’on tombe», dit-elle.AFP avec Liberation.fr | 25 décembre 2014

Partager cet article
A propos de l’auteur
Image de Rodin Munganga
Rodin Munganga

Consulter d'autres actualités

[Vidéo] Noël et personnes âgées : des réveillons solidaires qui redonnent le sourire

Pour beaucoup, Noël rime avec retrouvailles et chaleur familiale. Pour des milliers de personnes âgées, c’est...
Capture d'écran film de Noel 2025 des Petits Frères des Pauvres

2025 : les plus belles pubs de Noël avec des personnes âgées

La publicité du loup d'Intermarché a dépassé le milliard de vues à travers le monde. Comme...
Nos conseils pour aborder une personne âgée seule que vous connaissez peu à l'occasion des fêtes de fin d'année. © Emilie Fernandez / Petits Frères des Pauvres

Comment aborder une personne âgée isolée : petit kit de conversation

Vous avez envie d’agir pour briser l’isolement d’une personne âgée dans votre entourage mais craignez de...

Faire un don