Enfant de la DDASS, tu as exercé dans les métiers de la restauration mais de gros problèmes de santé (tumeur aux poumons) font que tu es pris dans une spirale infernale qui te dépose au bord d’un gouffre qui a pour nom ABANDON… c’est lui qui se manifeste dans ton corps et qui crie dans tes yeux !… Tu dors au 115 mais au petit matin il te faut retrouver la rue, impossible dans ces conditions de recevoir des soins appropriés, de te reposer. L’hébergement d’urgence n’est pas adapté à ton état de santé très dégradé.Voilà ce que tu nous partages lors de notre premier entretien.Nous appelons le 115 pour faire le point sur ta situation. Tu es bien enregistré comme bénéficiant d’un lit d’urgence mais ils n’ont pas remarqué le manteau de souffrance que tu portes sur le dos.Avec ton accord, nous prenons contact pour que tu puisses bénéficier d’un lit de repos. En attendant cette place tu es accepté à l’accueil de jour où tu pourras te reposer. L’équipe médicale est alertée et des démarches sont entreprises pour faire valoir tes droits. Trois semaines plus tard, tu es accueilli au centre de repos. Fin juillet, au terme d’une agréable journée où tu as joué aux cartes, tu as quitté notre monde…Grâce au travail de l’équipe tu as pu partir dans la sérénité et dignement.Le jour de tes funérailles il y avait sur ton cercueil un unique bouquet de fleurs signature d’un bout de chemin fraternel vécu avec les petits frères…
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