Je connaissais les petits frères via ma mère (bénévole dans l’association), mais ce n’est qu’à mes 20 ans, après avoir abandonné la fac, que l’on m’a parlé de « Service Civique ».Ce contrat de « Service civique » (que les jeunes ne connaissent pas bien, souvent) est tout à notre avantage, puisqu’il nous permet de travailler à mi-temps, avec un but et une application concrète, dans un domaine où l’on peut être utile ; de plus, cela m’a ouvert à l’idée de faire du bénévolat sur Montpellier où je pars l’an prochain, afin de continuer ce travail, qui est pour moi, comme pour les personnes accompagnées une relation bénéfique.Lorsque je suis arrivée dans l’association, j’avais mal compris ma mission ; je pensais qu’elle se limitait qu’au « social », sans toucher à logistique, alors qu’en fait, la principale tâche était d’organiser des activités (Appeler les personnes, trouver des bénévoles, une voiture, un lieu de sortie, et si besoin prévenir leur lieu de vie). Au début j’étais perdue, je n’y comprenais rien (nous somme si nombreux ici, bénévoles ou bénéficiaires ! ) et j’ai eu vraiment peur de ne jamais y arriver, de ne faire que des bêtises et au final de ne rien apporter.Finalement, peu à peu, j’ai réussi à organiser, à anticiper, à prévoir, et aujourd’hui j’avoue que cela m’est bien utile dans la vie de tous les jours, et le sera très certainement l’an prochain.C’est une bonne manière de responsabiliser, que le Service civique et cela permet de toucher d’une part, au monde du travail, mais aussi au travail d’équipe : faire face aux bénévoles et à un supérieur.Tout cela ne peut faire que du bien à l’adolescente vieillissante que je suis, et me permet de comprendre que les études sont aussi un choix, et que le travail non n’est pas toujours facile et agréable. C’est la vie.Mon Service Civique, un apprentissage Je vois mon Service Civique comme un apprentissage, que ce soit dans le domaine professionnel, ou personnel, la rigueur et l’organisation sont nécessaires ; de plus j’ai pu entrevoir le fonctionnement général d’une association, d’une équipe, et avec les différents partenariats. Connaître les principales règles qui régissent l’hygiène en cuisine, ou les collectivités en terme général.Dans mon travail j’ai été en contact et en collaboration avec de nombreux bénévoles, avec qui, il n’y a jamais eu aucun souci, au contraire. Ils prennent leur mission très à cœur, et c’est agréable de constater qu’ils prennent le temps et ont la patience nécessaire pour m’aider dans mes tâches et m’expliquer comment il faut procéder. Leur accueil fût formidable!Durant ces quatre mois, j’ai appris à travailler, et non plus à « étudier » : prendre des décisions, être rigoureuse, vivre en société, et être plus sure de moi en progressant dans l’association.C’est pour moi une très belle expérience, au contact des gens, qui m’aura fait grandir et servie, qui m’aura forgée si je puis dire, et finalement, que je recommande sans arrêt aux gens que je rencontre. J’ai pris énormément de plaisir à parler, jouer, ou sortir avec les personnes accompagnées, toutes plus touchantes les unes que les autres, et même si certaines fois c’était dur au départ, j’ai fini par trouver ma place au sein de cette « famille » ; j’ai rencontré des personnes fabuleuses.Durant ces quatre mois j’ai eu une tutrice, Véronique Jullien, qui m’a accueillie du début à la fin dans ses locaux, et à qui j’ai référé toutes mes actions, et idées (comme l’idée du projet cuisine, qui va se faire avec Alain C. en Septembre !). Elle était mon supérieur direct avec qui j’ai fait le point une fois par semaine, afin de me constituer un emploi du temps et poser mes questions.Si je devais donner trois points positifs, ce serait : L’accueil, l’ambiance au sein de l’équipe (des petits frères des Pauvres en général) et la responsabilisation qui nous touche en tant que nouveau volontaire sortant des cours universitaires.Il est possible de passer des formations gratuitement, dont le diplôme 1er secours par exemple, durant notre Service, ce qui est vraiment appréciable, et j’en suis convaincue, fort utile pour plus tard.En revanche, si je devais citer trois points négatifs, ce serait :La difficulté à organiser des activités et visites, pour autant de personnes, que l’on ne connait pas totalement, avec autant de bénévoles, que l’on ne connait pas forcément non plus.Le fait d’avoir été seule sur ma mission, et pour finir, le fait que n’ayant pas de permis, j’ai passé énormément de temps dans les transports en commun quand j’effectuais mes visites.En conclusion, je dirais que ce fut une bonne expérience, que je referais sans hésitation, dans laquelle j’ai énormément appris et où je m’y suis sentie comme chez moi, dans ce lieu de travail exceptionnel qu’est La Campagne Le Manier : grand espace vert et bureau au soleil sont de mise.Je recommande à tous les jeunes d’y participer aussi ; d’ailleurs une amie est déjà intéressée ! Il faut dire que je lui ai expliqué de nombreuses fois les bénéfices à en tirer pour son parcours.ALICE B.
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