Dès sa plus tendre enfance, Betty a été poussée vers les autres. Elle se souvient que mangeaient à la table familiale, les aïeuls, la fratrie, les bonnes et les domestiques de la ferme de ses parents. « J’ai vécu avec les riches, les pauvres, c’est ce qui aide à vivre ».
Puis, Betty s’est mariée, et après avoir tenu un restaurant avec son mari, elle est descendue dans le Gard pour ses enfants. Arrivée là, elle dit avoir « eu envie de s’occuper des malheureux ». C’est ainsi qu’elle a créé dans son village le Secours Populaire.
Vacances pour les enfants démunis, accompagnement de personnes âgées en maison de retraite, famille d’accueill : on peut dire que Betty a donné sa vie à s’occuper des enfants et des plus âgées en toute fraternité.
Bénévole puis accompagnée
Tout au long de sa vie, Betty a connu la maladie avec des hauts et des bas. C’est ce qui l’a conduite à Montpellier, où, chaque jour, un peu plus, la solitude la diminuait.
Comme un juste retour des choses, la mairie l’a mise en contact avec les Petits Frères des Pauvres. Aujourd’hui, du haut de ses 92 ans Betty se lève et dit :
« Mes chers Petits Frères, je vous remercie de me faire vivre, avec vous c’est la vie rêvée quand vous venez me voir ou me chercher pour un repas, les vacances ou une sortie. »