A vrai dire, je ressens comme si je respirais à côté d’elles la solitude des personnes âgées, je n’admets pas que leur âge soit écrit sur leur front comme une infirmité ou pis, une honte… Mais je ne me sens pas prête à m’engager, et puis … tout de même, est-ce que ce n’est pas un peu triste ? Ou bien alors, oui, pour les accompagner pendant leurs vacances, donner de ma personne au cours d’un voyage dans un de ces châteaux du bonheur ou une croisière … Obligée de partir à la fin de la séance, avant l’intervention du Directeur de la Fraternité de Marseille, l’image forte qui me restera du film est ce grand oiseau noir – faucon ? corbeau ? – qui, à la mort du vieil homme du sixième étage, s’échappe de sous les toits de Paris, s’envole à travers rues et places, vers un ailleurs de liberté … Le vieil homme rêvait de voler.Une semaine plus tard, la bénévole m’envoie un courriel avec le téléphone de la déléguée régionale. Quoi faire ? …Un seul pas. Je l’avais déjà fait dans ma tête, et les pensées, je crois, comme les oiseaux et les hommes qui rêvent, volent vers d’autres et attirent notre destin … . Et c’est ainsi qu’à petits pas encore très menus, je suis entrée dans le cercle de ma région. Apprivoisée par la chaleur, la grande confiance et le non-embrigadement qui marquent l’esprit des petits frères des Pauvres. J’ai aimé leurs fleurs avant le pain …, j’aimerai ces fleurs, moi aussi, quand j’aurai l’âge de mes belles personnes.Marie-Charlotte
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