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Jacques, artisan d’une fusion réussie

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Au moindre robinet qui fuit, la personne prend contact avec l'association et le bénévole Bersabée va voir sur place, ce qui permet d'entrer dans l'appartement, de parler avec le locataire, donc de mener un accompagnement informel.

Jacques PARRAIN – bénévole Bersabée. Son nom est-il prédestiné? Jacques Parrain a de quoi être fier : il est l’artisan actif d’un mariage conclu en août 2005 entre Un toit pour les vieux d’Antibes (UTVA), et la fondation Bersabée, l’opérateur immobilier des petits frères des Pauvres. «Il s’agissait, explique ce bénévole en charge du dossier, de rapprocher une association qui en 40 ans avait constitué un parc immobilier de 35 logements destinés à des personnes âgées d’Antibes en situation de précarité.». Les bénévoles fondateurs avaient pris de l’âge, leurs critères rejoignaient ceux des petits frères des Pauvres. L’association antiboise s’est naturellement rapprochée de la Fondation des petits frères des Pauvres, qui via sa fondation Bersabée loge quelque 500 personnes en France. UTVA apportait son patrimoine et les petits frères s’engageaient à reprendre son activité et à la développer. Jacques Parrain était l’homme idéal pour mener à bien ce rapprochement : après une carrière de cadre dans une banque, où il avait occupé des postes d’audit financier et de directions commerciales, il était particulièrement «bien armé»pour jongler avec les subtilités administratives et juridiques de ce type de fusion. Lui-même avait intégré les petits frères en octobre 2003, désireux une fois en retraite de donner du temps à une association caritative ou sociale. Aussi, début 2004, le bénévole de Bersabée prend en main le dossier Antibes : «Je suis arrivé au moment où il fallait mettre en place le rapprochement effectif.». Il pilote l’entreprise, et, avec le soutien de l’équipe Bersabée, entreprend les démarches juridiques et administratives pour préparer la fusion-absorption, qui est finalisée le 30 août 2005. Parallèlement, il s’agit de reconstituer sur place une équipe Bersabée, dont la fonction est de garder le contact avec les locataires, d’assurer les travaux de réfection, ou de réhabilitation des logements quand un locataire le quitte, de suivre les réunions de copropriété ou de rechercher de nouveaux appartements. Tout naturellement, Jacques Parrain s’adresse à Thérèse Mannucci, dont le mari avait été un des bénévoles actifs. Très présente au sein de l’association, elle accepte de faire le relais et d’assurer la transmission du savoir-faire antibois à l’embryon d’équipe qui se constitue dès septembre 2004. Deux bénévoles, Jacques Lescot et Françoise Bréger, la rejoignent pour s’occuper de la gestion des appartements en location. «L’équipe ne se connaissait pas. Mais grâce à la complémentarité de chacun et à une juste répartition des tâches, l’entente s’est créée rapidement. Je suis allé à Antibes tous les deux mois pour faire le lien entre Bersabée et les bénévoles.». Dans un premier temps, explique Jacques Parrain, le travail consistait à rationaliser la gestion locative, à l’intégrer aux critères de Bersabée. Il fallait aussi reprendre contact avec les locataires, dont la moyenne d’âge est de 70 ans. Ce sont pour la plupart des personnes en grande précarité (15% d’entre eux sont issus de l’immigration des années soixante), plutôt contentes d’avoir un toit au loyer modéré (1). . On s’en doute : trouver un logement à Antibes est une entreprise d’autant plus difficile que la région est très convoitée par des retraités prêts à payer le prix fort pour venir vivre au soleil. Avec ses quelque 73 000 habitants, la ville compte 241 agences immobilières ! Le parc de logements sociaux, lui, atteint à peine 5,8 % (2). C’est dire qu’une association qui peut procurer un logement pour les plus démunis est vitale.Cependant, en même temps que ce travail précieux de relogement, les petits frères souhaitent développer une action d’accompagnement qui prenne en compte la personne dans sa globalité. Aussi dès la mi-mars, Erwan Grillon, coordinateur de développement social détaché de l’implantation marseillaise, est sur les lieux une journée et demie par semaine pour constituer une équipe de bénévoles d’accompagnement et impulser cette action. Le local de la rue du docteur Rostan est réinvesti pour développer des activités conviviales; une kitchenette est installée pour organiser les goûters du samedi. Outre la permanence d’accueil du mercredi ouverte pour répondre aux problèmes administratifs des locataires, d’autres créneaux horaires sont fixés pour permettre à tout un chacun de venir faire la pause-café le lundi après-midi, d’être accueilli par des bénévoles le vendredi matin pour parler de tout et de rien. Toute la difficulté, explique Erwan Grillon, porte sur le travail d’apprivoisement d’un public qui n’a pas la même demande de socialisation que des personnes âgées isolées. Il faut appendre à le connaître, et c’est un travail qui demande du temps et une forte implication des bénévoles.Phase de croisièreIl n’empêche : la convivialité se porte bien à Antibes, depuis un premier week-end à Bormes-les-Mimosas en mai 2006, qui a fait le bonheur de six personnes. Noël 2006 a réuni quelque quarante convives. Côté logement, les signalements ne manquent pas : une trentaine en 2006. «L’association est connue depuis longtemps, il y a toujours une liste de trois ou quatre locataires potentiels, Lorsqu’un logement est libre et après avoir fait les travaux de rénovation, l’équipe d’Antibes prend contact avec ces personnes ou les services sociaux de la mairie. Il s’agit toujours de personnes en précarité de plus de 50 ans aux revenus faibles, sans famille, et très mal logées…, précise Jacques Parrain.». Aujourd’hui, conclut le bénévole, le parc immobilier s’est accru de cinq nouveaux logements. La dynamique est créée : «Nous sommes en phase de croisière : il faut gérer le quotidien et poursuivre le développement.». De quelle manière développer l’action antiboise ? La question est posée et la réflexion amorcée. Quant à Jacques Parrain, il ne regrette pas les deux jours par semaine en moyenne consacrés aux petits frères. Son engagement l’a poussé à intégrer le comité de gestion de Bersabée, afin de participer à la réflexion sur la politique de logement de l’association. Ce qui lui donne la plus grande satisfaction? «D’abord, rencontrer des gens. Ensuite, être un des maillons qui œuvrent pour le développement de Bersabée, donc de l’action des petits frères.». 1. La fourchette des loyers va de 250 à 400 euros pour des logements dont la superficie varie de 20 à 40 m2. 2. À comparer avec les 20% minimum exigés par la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) ! Sur la commune d’agglomération de Sophia Antipolis, il faudrait environ 10000 logements neufs pour atteindre ce pourcentage.

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Audrey Achekian
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