L’association a pour vocation l’accompagnement de personnes âgées et isolées, « parfois ce sont aussi des gens plus jeunes que nous suivons, mais qui vivent dans un grand isolement ».
Un signalement peut être fait par une infirmière, un commerçant, un voisin, un service social. Les Petits frères des pauvres étudient chaque demande.
Recherche de bénévoles
Chaque vendredi, de 10 h à midi, un bénévole tient une permanence, au premier étage de la mairie sociale.
Ce point de rencontre associatif permet de mettre en place de nouveaux projets, de discuter de l’accompagnement, de former les nouveaux venus. Anne-Cécile, 25 ans, en fait partie.
« Je suis sans emploi et je vais m’inscrire en master humanitaire l’année prochaine.
Je déteste être inactive. Pour une fois que j’ai du temps, j’en profite.»
Anne-Cécile devrait rejoindre la famille des bénévoles qui se rendent régulièrement au domicile de personnes âgées.
« Notre devise, c’est des fleurs avant du pain, se plaît à dire Joëlle. Nous offrons un peu de compagnie, un moment convivial. De l’affection avant de l’argent.»
Autour d’un thé, d’un gâteau, le dialogue peut naître. L’affection aussi.
« Les personnes accompagnées sont appelées par leur prénom, on les vouvoie et on leur fait la bise.»
Une chaleur qui a séduit Marie-France, retraitée de l’Éducation nationale : « Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir un regard qui donne une dignité. On n’est pas là pour assister, ni encadrer ».
À Berthe d’ici fin 2010 Les cinq bénévoles seynois pourront suivre à terme une dizaine de personnes. Dans un premier temps. « D’ici la fin de l’année 2010, nous nous installerons dans Berthe, où il y a une population vieillissante avec des besoins », annonce Joëlle, qui a derrière elle onze années de bénévolat aux petits frères.
Ce qui a changé au fil des ans ?
« Il y a beaucoup plus d’indifférence, même dans des immeubles, où les personnes âgées restent isolées.
Certaines nous disent qu’elles se sentent comme un rebus ».
Pour retisser du lien avec les aînés, l’association fait son travail de patience et de fourmi.
« Nous sommes une association laïque, ouverts à toutes les personnes de bonne volonté ».
Les bénévoles peuvent donner, ne serait-ce que deux heures de leur temps, chaque semaine.
Sonia BonninVar Matin, paru le samedi 6 février 2010