Véronique nous raconte
Depuis quand avez-vous emménagé à la pension ? Et comment s’est passé l’emménagement ?
V : « J’ai emménagé fin février. Ce qui était sympa, c’est que j’ai eu beaucoup d’aide. J’ai notamment un ami qui m’a aidé à aller chercher mes différents meubles parce que la configuration du logement est particulière, on a d’abord pris les mesures pour trouver des choses adaptées. Et le portant à vêtements, ce sont les Maud qui me l’ont trouvé. C’est bien pratique, ça fait une séparation. »
Comment se passe le quotidien à la pension ?
V : « Ça dépend des ambiances et des semaines. Parfois, ça fait du bien d’en sortir aussi. Après, on n’est pas beaucoup de femmes et ça, c’est un peu compliqué je trouve. L’énergie féminine est apaisante et des fois ça manque un peu. On est 6 ou 7 sur 24. On se sent un peu en minorité. »
Avez-vous des activités organisées collectivement ?
V : « Oui mais je ne participe pas forcément à tout. Récemment il y avait une activité avec des casques de réalité virtuelle, j’ai bien aimé. Et puis mon ami qui m’a aidé pour l’emménagement est prof de tai-chi et il vient nous donner des cours le lundi matin. Il se déplace même pour si l’on n’est pas nombreux. Et puis bientôt, je vais aussi animer un atelier ! On est en train de se dire qu’on pourrait faire un atelier crochet ! Je suis spécialisée dans les Dream Catchers alors ce serait bien qu’on fasse un atelier créatif ! On a aussi des ateliers cuisine. »

Qu’est-ce que vous aimez dans votre logement ? Y’a-t-il des choses qui vous manquent ?
V : « Je le trouve beau ! J’aime bien comme je l’ai agencé ! Vraiment, je le trouve beau. Il ne me manque rien du tout. Je m’y sens bien. J’en suis ravie. Je trouve qu’on est chanceux d’être dans un endroit si clean. Et puis il est aux normes. »
Connaissiez-vous déjà Vertou ?
V : « Non, je ne connaissais pas Vertou. Je suis contente de ne plus être dans le centre de Nantes. On a quand même ici un environnement de verdure. Et puis là où j’étais avant, je ne pouvais pas voir mes enfants. J’en ai 5. Là, ici, ce qui est super c’est que mes enfants peuvent venir me voir. On peut déjeuner ensemble. »
« Ce qui est important ici, c’est de se créer du lien social. C’est essentiel. »
Véronique, 62 ans
Comment ça se passe pour les repas ?
V : « J’ai une kitchenette dans mon appartement. Je prends mes repas chez moi. Parfois j’utilise le four en bas (La pension dispose d’une cuisine commune tout équipée). De temps en temps, si je fais une tarte, je la prépare chez moi et je vais la faire cuire en bas. De même si j’ai besoin du micro-onde. Certains ont pris l’option d’en avoir un chez eux. J’ai trouvé que ce n’était pas utile chez moi puisqu’il y en a un en bas. »
Un mot pour conclure ?
V : « Ce qui est important ici, c’est de se créer du lien social. C’est essentiel. Entre femmes notamment, pour demain (Véronique fait référence ici à l’inauguration de la pension de famille), nous avons créé des petits fanions en tissu pour décorer. »
Les solutions de logement des Petits Frères des Pauvres
Le témoignage de Véronique illustre avec tendresse l’importance des lieux de vie comme la pension de famille “Bords de Sèvre”
Les Petits Frères des Pauvres et leur Fondation ont développé au fil des années et du soutien de leurs donateurs une large gamme de solutions, permanentes ou temporaires, pour répondre aux besoins divers des personnes âgées confrontées à la précarité et l’isolement : résidences autonomie, pensions de familles, habitats inclusifs et accompagnement vers le logement. Chacune des solutions que nous proposons aux personnes que nous accompagnons se veut sécurisante et propice à la création de liens sociaux qui durent et redonnent confiance en soi.
Retranscription & Photographies : Raphaëlle Trecco