Je m’appelle Catherine R., j’ai 53 ans et suis bénévole aux petits frères des Pauvres d’Alfortville/Choisy-le-Roi depuis un an.Je suis rentrée chez les petits frères des Pauvres, au sein de l’équipe d’action territoriale d’Alfortville en septembre 2016, à un moment assez difficile de ma vie : je venais de perdre deux êtres chers à mon cœur dans la même année et la vie n’avait plus trop de sens pour moi. En tous cas, plus exactement celui que je lui donnais avant…Ma motivation pour rejoindre les petits frères des Pauvres, a été de m’investir dans une association qui corresponde vraiment à mes valeurs profondes, s’occupant d’une cause qui fait totalement écho en moi : la solitude vécue par certains -particulièrement les ainés de notre société- souvent dans l’indifférence générale, m’a toujours été insupportable, et a toujours très fortement résonné en moi.Je suis également très proche de ma grand-tante maternelle, Suzanne G., 85 ans, qui est l’une des 3 fondatrices de la maison des Babayagas de Montreuil. Elle s’intéressait déjà au mieux vieillir, à comment rompre l’isolement en étant solidaire avec son prochain. Ayant suivi de près son action, j’ai été touchée et sensibilisée à la question de l’isolement en lien avec l’avancée dans le grand âge.Je dois dire que lorsque j’étais enfant, ma grand-mère -la soeur de Suzanne !- m’emmenait tous les mercredis, visiter des femmes âgées vivants leurs fins de vie à l’hospice de Lenoir-Jousserand à St-Mandé, devenu depuis le Samu social. Je me souviens bien des lieux et de la lueur dans les yeux de ces femmes qui s’illuminaient à notre arrivée, et de leurs sourires… Elles nous attendaient ! Nous étions leurs seules visiteurs, leurs seuls liens avec le monde extérieur.Ce sont un peu de ces regards et de ces sourires que je retrouve aujourd’hui chez nos vieux amis, lors d’une visite ou lorsque nous nous retrouvons pour des moments de partages et que je les entends parler du plaisir qu’ils ont à être visités, à se retrouver, à sortir, à être accompagnés, à être soutenus, et tout çà dans de vrais moments de partages. Je crois aussi que les vacances que leur offrent les petits frères des Pauvres -aux côtés des bénévoles accompagnants- sont également de vraies bouffées d’air pur : elles leurs redonnent un but, les projetant vers des moments de bonheurs passés, présents et à venir.Dans mon esprit, le bénévolat n’est pas seulement un don : c’est un véritable échange. Je pense sincèrement que comme moi, les bénévoles -chez les petits frères des Pauvres- recherchent tous un contre don ; ils ne font pas seulement qu‘exécuter des actions, ils s’impliquent et vivent une belle expérience, et leur contribution va bien au-delà de ce qu’ils accomplissent. Les bénévoles, chez les petits frères , créent des liens durables et vont jusqu’à redonner goût à la vie à des personnes qui avaient baissé les bras …Je pense qu’il faut vraiment développer par tous les moyens ce bénévolat contemporain, et je m’y attache personnellement dans le cadre de ma mission chez les petits frères des Pauvres. Etre bénévole dans cette association, c’est entrer dans un groupe et tisser des liens avec d’autres bénévoles et c’est aussi assurer la relève, la continuité et affirmer que le bénévolat sert bien à améliorer la qualité de vie de nos ainés isolés, dont on sait que le nombre ne va cesser de croitre dans les années à venir.Dans ce contexte, le bénévolat chez les petits frères des Pauvres m’apparaît comme je l’ai lu une fois : « une expérience personnelle, citoyenne et solidaire, créatrice de liens sociaux et du capital social qui construit des communautés de gens en bien meilleure santé… »Catherine, bénévole
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