Dans cette petite entrée, un canapé deux places accueille les malades, les visiteurs, la famille… En face, sur une table, se côtoient des brochures diverses (l’une dédiée aux boutiques de perruques par exemple) et un joli livre illustré : « Maman a une maladie grave », édition Milan (livre consulté aussi bien par les enfants que par les adultes).Le couloir est plutôt étroit et le malade qui se promène avec un pied de perfusion est souvent obligé de zigzaguer entre les charriots des infirmières, du ménage ou du goûter ! Il y a toujours du mouvement : malades, familles, bénévoles : parfois, une conversation s’ébauche. Dans ce couloir, j’ai accompagné Mme A. qui avait posé sa bouteille d’oxygène sur son fauteuil roulant et la « promenait »… Nous avons fait quatre allers-retours de couloir ensemble puis pris une petite pause sur ce canapé. Mme A était souvent vêtue d’une nuisette rose fuchsia assortie à son bandeau dans les cheveux. Sur ce canapé, elle a émis le souhait de s’acheter une perruque s’approchant le plus possible de son ancienne coiffure. Nous avons donc consulté ensemble la brochure. Trois semaines plus tard, Mme A m’appelait dans sa chambre pour me montrer avec fierté sa belle nouvelle chevelure dont la coupe et la couleur correspondaient exactement à ses cheveux d’autrefois. Quel beau sourire rayonnant que je garde en mémoire !Chaque patient évoque le plaisir d’être seul, d’autant plus pendant la période de la chimio et celle qui suit, souvent accompagnée des désagréables effets secondaires. De plus, l’équipe entière (soignants, femmes de ménage) est aux petits soins avec les malades et cela se ressent vraiment lors de mes visites. Parfois, je peux observer une infirmière assise sur le lit, tenant la main d’un malade… Le petit plus très apprécié dans ce service est la présence de deux esthéticiennes qui, gratuitement, proposent des soins, du maquillage, des massages… Pour ces patientes souvent amaigries, fatiguées, une manucure peut être un moment où l’on oublie ses problèmes. Ainsi, certaines malades me montrent leurs belles mains vernies. Quant aux massages, ils détendent tellement ces corps douloureux !L’ambiance aide le malade à mieux vivre son temps d’hospitalisation. C’est vraiment le climat et l’entourage humain qui font la différence. Cette chaleur qui règne à St Antoine fait aussi que le bénévole se sent bien pour accompagner les personnes malades.
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