On aimerait se développer« Pour nous, ce qui est important, c’est le sourire de la personne. » Joyce Carlier, salariée et coordinatrice régionale de l’association, n’est pas d’ici. Pourtant, il y a six ans c’est elle qui a monté l’ antenne cherbourgeoise de l’association. « Aujourd’hui, il y a sept bénévoles qui accompagnent cinq personnes à Cherbourg. » C’est bien, mais trop peu selon ces derniers. « On aimerait se développer » confie Jean-Pierre, présent ce jeudi au Petit Parapluie lors du café-rencontre organisé par l’association, qui lance donc un appel aux (futurs) bénévoles.Reconstruire une vie sociale« L’objectif de notre association est de créer un lien affectif entre le bénévole et la personne, et lui reconstuire une vie sociale. » Certains n’ont plus de famille, d’autres ont des enfants trop éloignés, etc. « Les bénévole accompagnent les personnes jusqu’au bout, explique la coordinatrice. On a même été jusqu’ à cofinancer un enterrement, et on était les seuls présents aux funérailles. » C’est une des raisons pour lesquelles chaque petit frère se lie avec trois personnes âgées, et chaque personne âgée se lie avec trois petits frères : le deuil est plus facile à faire. De plus, lorsqu’un bénévole doit s’en aller, la personne ne se retrouve pas seule. Les petits frères des pauvres s’engagent donc à lier une relation de confiance avec chaque individu. « L’action la plus importante de l’association, ce sont les visites auprès des accompagnés. » raconte Joyce Carlier.« On les emmène faire des balades, et parfois même on part en vacances dans des maisons appartenant à l’association. D’ailleurs on aimerait bien en emmener un ou deux cet été. » Redevenir une personneIl n’ est pas rare de voir certaines personnes âgées se faire abuser ou délaisser par des infirmiers, aides à domicile ou relations. « L’exemple qu’on a c’est le cas d’une femme âgée, qui n’avait rien à manger. Quelqu’un s’occupait de faire les courses avec sa carte bancaire, sans jamais lui redonner le ticket de caisse. Notre rôle a été d’aider cette femme et de lui faire comprendre que c’était normal qu’elle insiste et demande son ticket, et qu’elle pouvait choisir ce qu’elle mangeait. On l’a fait redevenir une personne. » Les bénévoles interviennent également lors de conflit avec des proches. Ils peuvent faire les médiateurs et tenter de réparer les relations tendues. Pour autant, ils ne décident de rien au nom de l’ individu. Leur seul office est de conseiller en faisant preuve de compréhension, comme un ami.11 000 bénévolesSi l’antenne de Cherbourg est relativement petite, l’association apolitique et aconfessionnelle rayonne à l’international. Au total, plus de 11 000 bénévoles et 550 salariés viennent en aide à 36 000 personnes à travers la France et le monde (Québec, USA, Irlande, Allemagne, Pologne, etc.). Les petits frères des Pauvres peuvent compter sur leurs 167 000 donateurs privés pour financer leurs actions. Si vous connaissez des personnes âgée dans le besoin, vous pouvez donc les contacter et compter sur leur intervention.Source : LA PRESSE de la Manche – Romain MANCEL
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