« J’avais 55 ans, des parents handicapés – dont je me suis toujours occupée au quotidien – et une maison dans l’Orne qu’un ami très cher m’avait légué 10 ans plus tôt. Cette vaste demeure du 17ème siècle, sans eau ni électricité était pour moi un havre de paix, d’échanges et de silence.
Progressivement je me suis occupée du confort de la maison, de ses huit pièces et dépendances, de son terrain de 5 000 m2, de sa mare et de ses libellules. Elle est vraiment superbe, pour moi, c’est le paradis. J’en suis fière, cette maison a vraiment une âme.
Et c’est la raison pour laquelle, je tiens à la léguer aujourd’hui aux petits frères des Pauvres. J’ai rédigé mon testament en ce sens : je lègue de l’argent à ma famille mais la maison revient aux petits frères des Pauvres. Vous savez, j’ai vécu tellement d’expériences de mésentente après les décès familiaux que je ne tiens pas à ce que cette propriété soit l’objet de déchirements. Ce que je souhaite sincèrement, au plus profond de moi c’est que la maison conserve son caractère. ».
Par souci de confidentialité, la donatrice n’a pas souhaité dévoiler son identité.