4- Pour vivre de vrais moments de joie aux côtés d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer
Au cours de leurs accompagnements, les bénévoles ont eu l’occasion de partager des moments plein de vie, de joie et de rires avec les personnes âgées. Ils nous racontent…
Naj : « Ce n’est pas un accompagnement triste, même s’il y a des moments tristes dans ces parcours de vie. Mais la personne que je visite est très joyeuse, elle est pleine de vie ! Je pense aussi que c’est à nous de trouver des sources de joie. C’est justement le bénévole qui doit apporter cela. Il y a différentes manières de les tirer de cette sorte d’aigreur. En les faisant parler, en s’intéressant à elles, en leur tenant la main, elles sentent qu’on s’occupe d’elles. Elles ne sont plus laissées à l’abandon. Je pense que c’est important pour les personnes qui sont malades, ça leur apporte une bouffée d’oxygène et elles ont envie de donner le meilleur d’elles. »
Christiane ressent également beaucoup de joie à accompagner des personnes atteintes d’Alzheimer même si elle peine à convaincre son entourage… « J’ai des amis qui me disent qu’ils ne comprennent pas. J’essaie avec délicatesse de leur dire qu’au contraire c’est un accompagnement plein de douceur et de joie… mais c’est difficile de les convaincre. Les idées reçues ont la peau dure ! Accompagner des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, même à des stades très avancés, c’est faire des rencontres. Grâce à l’écoute, on apprend de chacune d’elle ce qu’elle est, son histoire, ce qu’elle aimait, on prend beaucoup de plaisir dans ces échanges. Il ne faut pas hésiter non plus à manier l’humour, ne pas se réfugier dans la tristesse et l’abattement. Savoir rire et plaisanter apporte beaucoup de bonheur et de légèreté à la relation. Ce n’est pas du tout un accompagnement triste, au contraire ! Ce n’est que du bonheur ! »
Isabelle conclut : « Ce qui est très important, c’est qu’on est là pour la personne, pour lui faire plaisir et se faire plaisir aussi ! Il faut qu’on prenne plaisir, parce que tous autant qu’ils sont, ils se demandaient pourquoi je venais les voir, pensant qu’ils n’étaient pas intéressants. Ce sont des personnes très attachantes et même si nous vivons des moments difficiles, nous avons eu de grandes satisfactions. »
Ce n’est pas du tout un accompagnement triste, au contraire ! Ce n’est que du bonheur !
5- Pour mettre vos qualités d’écoute et de patience au service de ceux qui en ont vraiment besoin
Pour devenir bénévole auprès d’une personne âgée atteinte d’Alzheimer, pas besoin de diplôme ! En revanche, quelques qualités humaines essentielles comme l’écoute, la patience et la douceur sont importantes.
Christiane détaille : « Il est nécessaire d’avoir beaucoup d’humilité et de savoir écouter, c’est extrêmement important. Écouter, ce n’est pas forcément écouter quelqu’un qui parle mais c’est aussi écouter quelqu’un qui est dans le silence. Et ne pas se sentir déstabilisé par le silence. Savoir écouter, sans juger. La douceur, la patience et la bienveillance ont une place importante dans ces accompagnements. »
Christian résume : « Mon inquiétude, c’était d’être sans idées, de ne pas savoir quoi faire lors des visites. En réalité, on demande surtout des qualités d’écoute, d’attention, et d’être vraiment présent pour la personne. Plus que d’avoir tel diplôme ou telle connaissance pointue ! C’est vraiment à la portée de tout le monde si vous savez écouter ! »
6- Pour dépasser son expérience personnelle sur la maladie d’Alzheimer
Souvent, les bénévoles qui choisissent d’accompagner des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer, ont déjà vécu de près ou de loin une expérience personnelle avec la maladie. Ce bénévolat leur permet alors de tourner la page ou d’accomplir quelque chose qu’ils n’ont pas pu mettre en place à l’époque.
Naj, qui a accompagné son papa, témoigne : « Quand on passe par ce chemin-là, ça laisse des traces et pas que des mauvaises… la preuve, même si ça été douloureux, ça a laissé ce sentiment et -j’en suis fière aujourd’hui- de devoir et pouvoir aider les autres. »
Pour Christiane, la maladie de sa maman a été révélatrice : « J’ai vu à quel point cette maladie pouvait isoler les personnes qui en étaient atteintes et les exposer malheureusement au mépris des autres. Cela a renforcé encore davantage mon envie de m’impliquer aux côtés de ces personnes. Quand on est concerné à titre personnel, notre affectivité nous prive parfois de recul ; c’est douloureux. Pour le bénévole, la situation est différente, même si les accompagnements demandent de l’énergie ! »
Vous cherchez une association dédiée aux personnes atteintes d’Alzheimer ? À Paris, une équipe des Petits Frères des Pauvres accompagne les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer. Contactez-nous pour du bénévolat auprès des personnes malades d'Alzheimer. Dans le reste de la France, contactez nos équipes locales pour plus d'informations.