Témoignage

Jean-Pierre, travailleur social aux Petits Frères des Pauvres : "je recrée du lien social"

19 mars 2019
Travailleur social aux Petits Frères des Pauvres

Jean-Pierre est travailleur social pour les Petits Frères des Pauvres auprès des femmes en grande précarité. © Petits Frères des Pauvres

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À l’occasion de la Journée Mondiale du travail social ce 19 mars 2019, Jean-Pierre témoigne de son action auprès des femmes en situation de précarité hébergées temporairement cet hiver au château de Morainvilliers (78).

Depuis novembre 2018 et jusqu’au 29 mars 2019, le château de Morainvilliers accueille temporairement une vingtaine de femmes en situation de grande précarité pour une mise à l’abri durant l’hiver et un accompagnement social. Un projet inédit porté notamment par Jean-Pierre, travailleur social engagé par les Petits Frères des Pauvres. Sa mission principale : mettre en œuvre tout ce qui permettrait à ces femmes de retrouver un logement d’ici le 29 mars.

« À Morainvilliers, je pratique de l’accompagnement social c’est-à-dire que j’effectue toutes les démarches administratives. Des demandes de RSA, des constitutions de dossiers pour la Sécurité sociale jusqu’aux demandes de droit au logement opposable », précise Jean-Pierre.

Recréer du lien social

Face à ces femmes isolées qui ont connu la rue, l’hôtel social, ou des logements précaires, il s’agit aussi de réapprendre les codes des relations humaines et la vie en communauté : « Je suis aux côtés de ces 18 femmes qui mangent ici, dorment ici, passent leur journée ici. Cette confrontation à la vie en communauté peut créer de belles amitiés mais aussi entraîner des conflits que je dois gérer », décrit-il.

Au-delà du côté purement administratif, « l’accompagnement passe aussi par de l’écoute, des moments de partage, recréer du lien social, des liens de confiance », résume-t-il.

Des conditions particulières de travail social

Pour Jean-Pierre, cette forme d’accompagnement dans un temps limité est totalement nouvelle : « Habituellement, les travailleurs sociaux n’ont pas forcément une contrainte de temps si marquée pour agir. Là, je sais que je dois tout faire d’ici le 29 mars, date à laquelle Morainvilliers fermera ses portes. C’est aussi stressant pour moi que pour les personnes accueillies », avoue Jean-Pierre.

Toutefois, le bilan est positif : « Nous avons d’ores et déjà trouvé des solutions de logement pérenne pour plusieurs d’entre elles. Du reste, nous leur avons offert de très bonnes conditions d’accueil à Morainvilliers. Elles ont vraiment pu souffler cet hiver ! », se réjouit-il.

 

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