[Mise à jour du 12/06/2023 : Un an après son arrivée à Brest, Régis de Pompignan, bénévole et membre du Conseil d’administration des Petits Frères des Pauvres retrace son parcours dans un ouvrage intitulé audacieusement « Tu crois qu’il a le droit ? », disponible sur la plateforme TheBookEdition. L’intégralité des bénéfices de la vente est reversée à notre Association.]
80 ans, 80 jours sur la route. Il y a quelques mois, Régis de Pompignan, bénévole et membre du Conseil d’administration des Petits Frères des Pauvres a décidé de se lancer dans un projet d’envergure, en s’inspirant du livre de Sylvain Tesson, « Les Chemins noirs ».
Objectif : partir de Nîmes le 28 avril et rallier Brest le 12 juillet, le jour de son anniversaire. Le tout en 80 jours.
Il compte ainsi montrer qu’« à cet âge, on peut encore entreprendre, avoir des rêves, des projets, même s’ils sont petits ou un peu fous. »
Ce défi, il en fait aussi un message aux jeunes pour les faire changer de regard sur la vieillesse : « vous voyez, ce sont des gens pleins de richesses, de ressources », explique-t-il à Midi Libre (21/04/2022).
Avant de se lancer, le bénévole s’est préparé : « J’ai commencé à m’entraîner entre septembre et octobre. Je marchais 1 h 30 avec un sac de 10 kg et des bâtons de marche, en m’efforçant d’aller vite. », confie-t-il à L’éveil de la Haute-Loire (12/05/2022).
Un défi qui change le regard sur la vieillesse
Au cours de ses 80 étapes le long des 1400 km, Régis rencontre à certaines occasions les équipes de bénévoles des Petits Frères des Pauvres et les personnes accompagnées des 4 régions qu’il traverse. Des moments chaleureux de rencontres et d’échanges : « Mon équipe et moi avons eu beaucoup de plaisir à organiser la venue d’un homme aussi courageux. C’est une très belle expérience. Toutes les personnes accompagnées étaient très heureuses de quitter leur domicile pour se retrouver et d’avoir une conversation avec Régis », décrit Christiane, responsable de l’équipe de Nevers (58).
En chemin, Régis aura aussi souvent été accosté par des passants soutenant sa démarche alors qu’il porte une affiche « 80 ans, 80 jours ». Il est aussi régulièrement interviewé par les médias qui lui laissent une tribune pour affirmer haut et fort que « la personne âgée, ce n’est pas forcément quelqu’un de vulnérable, fragile, dépendant ni couteux. La vieillesse, ça peut être aussi une accumulation d’expériences, de connaissances. »
Son arrivée prochaine à Brest est très attendue de tous. En tout cas, le bénévole en est convaincu, si son objectif de rendre visible le fléau de l’isolement des personnes âgées est en partie rempli, il aura aussi retiré bien plus du voyage : « je pense qu’enfin j’aurai un peu mûri », sourit-il.
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