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À Lyon, la prévention a permis de limiter les effets de la canicule

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Les appels au « 15 » liés à des problèmes d’hyperthermie ont explosé. Aujourd’hui, la situation est jugée « sous contrôle ».Après un dernier appel infructueux, Jean-Luc Chaumard s’est mis en routece matin de juillet. Direction le quartier Saint-Jean, un lacis de rues Renaissance aux bâtiments mal isolés. C’est dans l’un d’eux qu’habite un octogénaire, accompagné par les petits frères des Pauvres. Depuis le déclenchement le 30 juin du niveau 3 « alerte canicule » à Lyon, Jean-Luc Chaumard appelle avec d’autres bénévoles de l’association une vingtaine de personnes âgées dans son secteur couvrant deux arrondissements lyonnais. Sans réponse de leur part, ils se rendent à leur domicile.« Cette fois, tout allait bien, rapporte-t-il. Le ventilateur était éteint, mais il m’a dit ne pas souffrir de la chaleur et surtout penser à boire. » Les associations ne sont pas les seules à veiller sur les plus fragiles dans la région lyonnaise, au centre d’une zone placée par Météo France en vigilance orange canicule depuis plus d’une semaine. Dans chaque commune, un « registre canicule » a été mis en place.35° le jour, 23° la nuitÀ Lyon, six cents personnes âgées ou handicapées s’y sont inscrites, sur la base du volontariat. « Une cellule de quinze personnes installée au centre communal d’action sociale est chargée de les appeler une à une chaque jour pour s’assurer que tout va bien », indique la ville de Lyon. Les panneaux lumineux ont également été mis à contribution, appelant les habitants à s’hydrater régulièrement, à ne pas sortir aux heures les plus chaudes, à éviter les efforts physiques…Message reçu, semblent indiquer des rues vides en milieu de journée. « Ces efforts de prévention portent leurs fruits », souligne Raphaël Glabi, de l’Agence régionale de santé Rhône-Alpes (ARS). Même s’il est encore tôt pour tirer un bilan de la vague caniculaire en cours, « l’impact sanitaire est marginal », estime le directeur adjoint de la santé publique. Et ce malgré un épisode de très longue durée, épuisant les organismes, avec des pics de chaleur dépassant allègrement les 35 degrés le jour, et des températures supérieures à 23 degrés la nuit. En visite lundi 6 juillet à l’hôpital Edouard-Herriot, la ministre de la santé, Marisol Touraine, évoquait une situation « sous contrôle ».25 % à 30 % d’appels supplémentaires pour les urgencesPour l’heure, aucune mesure d’exception n’a dû être prise. Ni « plan blanc » dans les hôpitaux de Rhône-Alpes, ni « plan bleu » dans les maisons de retraite de la région. « Samedi dernier, jour de très fortes chaleurs, SOS médecins n’a dénombré que 18 consultations et les services d’urgences que 31 passages liés à la canicule, pour une région de plus de six millions d’habitants », rapporte Raphaël Glabi, qui compile chaque jour les données fournies par tous les acteurs de santé, ensuite transmises au ministère de la santé.Pour autant, les pompiers multiplient les interventions. Et le centre de régulation des urgences est très sollicité depuis dimanche. « Nous recevons de l’ordre de 25 % à 30 % d’appels supplémentaires », rapporte le Pr Pierre-Yves Gueugniaud, chef du Samu dans le Rhône. Les usagers sollicitent des conseils pour protéger les plus vulnérables de leurs proches.Rien à voir avec 2003Dimanche 5 juillet, de nombreux brancards embouteillaient les couloirs des hôpitaux. De « critique », la situation est redevenue « normale » en ce début de semaine, indique le Pr Pierre-Yves Gueugniaud. « Certes, il peut y avoir des délais d’attente, mais globalement, nous n’avons pas de problème de prise en charge, assure-t-il. La situation n’a rien à voir avec 2003 », lorsqu’une vague caniculaire avait provoqué une surmortalité estimée à 15 000 personnes.Un constat similaire a été établi au niveau national par le ministère de la santé, qui a souligné que « les mesures prises pour maintenir les capacités d’accueil des urgences et des services hospitaliers permettent d’avoir une situation maîtrisée » dans le pays. De même, si le président de Samu-Urgences de France, François Braun, a déclaré à l’AFP que ses équipes ont fait face à « une très forte augmentation du nombre d’appels au Samu », l’activité est restée « absorbable ».Des maraudes plus nombreusesDe son côté, La Croix-Rouge française a mobilisé ses bénévoles dans toutes les régions concernées. Les maraudes du Samu social ont été démultipliées, « afin d’assurer les distributions d’eau aux personnes vulnérables ». Des volontaires se sont également rendus dans plusieurs villes auprès de Roms et de personnes âgées, isolées ou dépendantes.Rhône-Alpes devrait bénéficier aujourd’hui d’une accalmie, avec des températures chutant à 26 degrés. Avant le retour d’un coup de chaud, le week-end du 11-12 juillet. Si la situation devait se prolonger, « il nous faudra prendre des mesures », estime le Pr Pierre-Yves Gueugniaud. S’il n’y a pas eu de fermeture de lits dans les hôpitaux lyonnais en cette première quinzaine de juillet, les personnels ayant repoussé leur départ en vacances, « ils finiront par devoir à leur tour partir en congés », rappelle-t-il. Du côté de l’ARS, on se veut rassurant : « La continuité du service sera assurée », promet Raphaël Glabi.Bénévent TOSSERI (à Lyon)Source: La Croix 8/7/15 

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Audrey Achekian
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