Officiellement nommés depuis plus de six mois, Gabrielle et Hassen découvrent – après avoir connu des situations sociales très difficiles -, l’envers d’un décor auquel il n’étaient pas habitués. En premier lieu, il leur a fallu se familiariser avec les codes propres à ce type d’institution, et particulièrement ceux liés au langage – souvent technocratique – dont regorgent les documents à étudier. Il bénéficient pour cela d’un soutien du CNLE à travers des modules de formations et de la mise à disposition d’outils. Ils sont aussi soutenus par un bénévole et une salariée de la Fraternité Paris Saint-Maur, tandis qu’un groupe d’appui composé de personnes accompagnées par le pôle précarité se réunit régulièrement autour d’eux pour prendre connaissance des propositions du CNLE et faire remonter les problèmatiques liées aux situations de pauvreté.Outre les réunions plénières et les différents débats internes au CNLE, Gabrielle Bortolozzo et Hassen Harbaoui sont aussi sollicités et/ou à l’initiative de rencontres avec de nombreux acteurs impliqués – à des degrés divers – dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. C’était encore le cas, lundi 27 octobre, où ils recevaient à l’Escale – lieu de vie de la Fraternité Paris Est – Fanélie Carrey-Conte, députée de Paris. Intéressée par les questions médicosociales et impliquée dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, elle est aussi élue de la 15ème circonscription et donc du 20ème arrondissement, où résident de nombreuses personnes du groupe d’appui parmi la vingtaine présentes ce soir là.Au menu des débats, les politiques nationales de lutte contre l’exclusion avec leur réussites et leurs échecs, et en premier lieu des questions liées à la santé.Si la problématique du logement est encore dans toutes les têtes de ces personnes qui y ont un jour été confrontées, les difficultés en rapport avec l’accès aux soins y sont également présentes.L’acquisition d’une complémentaire santé et l’accès à certains types de consultations ou examens spécialisés laissent aparaître de grandes inégalités dans ce domaine, du fait notamment des dépassements d’honoraires et des effets de seuils induits par certains dispositifs de prestations sociales, ou encore le non remboursement par la Sécurité sociale de certains traitements, pourtant indispensables dans les cas d’affection longue durée. Ce qui n’est pas sans conséquences dans le cas de parcours de vie complexes, où la santé physique et morale a souvent été durement éprouvée.La problématique du logementParmi les autres thèmes abordés, la question de l’hébergement d’urgence et de la lutte contre les marchands de sommeil, qui gagnent de l’argent en proposant à des personnes précaires des logements insalubres, mais aussi celui du regard négatif que porte un nombre croissant de personnes sur la pauvreté, avec son lot de clichés et de désinformation qui entourent le phénomène.Des échanges directs et constructifs, avec une grande qualité d’écoute et une véritable implication de part et d’autre, ont fait de cette rencontre de plus d’une heure trente, un temps de travail productif où les participants ne se sont pas contentés de constater les problèmes mais bien de tenter de les résoudre en mettant sur la table des propositions concrètes.Pour preuve, suite à la richesse des débats et dans la perspective de la loi santé qui sera prochainement discutée à l’Assemblée nationale, Fanélie Carrey-Conte a d’elle même proposé qu’une deuxième rencontre de travail soit organisée sur ces sujets. Affaire à suivre !Fraternet | 06/11/2014
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