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Créée il y a deux mois, l’antenne creusoise de l’association petits frères des Pauvres souhaite s’étoffer

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En octobre, l’antenne creusoise petits frères des Pauvres était en création. En décembre, treize bénévoles l’ont rejointe et cinq personnes reçoivent leur visite.

Depuis la réunion d’information qui a eu lieu en octobre à la Quincaillerie numérique, à Guéret, l’antenne creusoise Petits frères des pauvres s’est étoffée. Elle était partie de rien, juste du constat qu’en Creuse, alors même que le département est parmi les plus vieillissants et la disparité de l’habitat très forte, l’association n’existait pas.De trois bénévoles à une douzaine aujourd’huiJusqu’à présent, seuls l’Ireps (Instance régionale d’éducation et de promotion de la santé) ou encore Chabatz d’entrar, à Bourganeuf, dépêchaient des bénévoles pour rendre visite aux personnes âgées isolées. Lucie Quéveau, cadre de développement social pour l’antenne limousine des petits frères des Pauvres, basée à Tulle, a eu l’idée d’organiser cette réunion d’information. Le forum Bien vieillir a également, via un stand, sensibilisé les Creusois. « On a commencé à recevoir des appels aussi bien de gens qui voulaient être bénévoles que de gens qui souhaitaient des interventions, explique Jean-Paul Guérin, référent creusois. Petit à petit, les choses se sont construites avec beaucoup de bonnes volontés. »Pour leur réunion mensuelle, ils étaient une douzaine ce mois-ci. Depuis deux mois, l’équipe citoyenne Petits frères creusois a suivi des formations avec leurs homologues de Bordeaux, Pessac, Tulle et Limoges où des antennes étaient déjà en activité. « On a puisé dans leur pratique pour apprendre de ce qu’ils faisaient et comment ils le faisaient. » Ils ont également participé à une formation de la démarche Monalisa (Mobilisation nationale de lutte contre l’isolement des âgés), conjointement avec l’Ireps.« Tout ce petit monde essaie de s’atteler à cette rude tâche. On est énormément demandeurs de bénévoles parce qu’on en est qu’au début des signalements, mais on ne pourra pas honorer toutes les demandes si d’autres bénévoles ne nous rejoignent pas », souligne Jean-Paul Guérin. Ils rendent toujours visite aux bénéficiaires par deux après une première visite d’évaluation de la situation et des besoins. « On intervient à la demande des gens, on leur propose une visite de convivialité régulière », explique Jean-Paul Guérin.Certaines personnes appellent d’elles-mêmes, d’autres sont signalées par les partenaires de l’association (Clic, CCAS, Domo Creuse, l’Ireps). « Ce sont des gens seuls, en rupture sociale ou familiale, qui n’ont pas de réseau amical non plus, qui ont besoin de parler, d’une présence. On va leur apporter ça, notre chaleur humaine, notre discussion, notre soutien. »Valérie n’a pas hésité une seconde. Après la réunion d’information, elle a rejoint l’association. « Ça a été le déclic. J’ai toujours voulu faire ça, aider les gens avec le temps que je peux avoir. » Marine, la plus jeune recrue non plus. « J’ai un peu de temps libre et je me suis dit qu’il serait bien de le partager avec des personnes qui en ont besoin. Et puis j’ai aussi envie d’apprendre de ces personnes, je suis sûre qu’elles sont pleines d’histoires et j’ai envie de les écouter ! ».Pour l’instant, l’équipe compte des bénévoles de 21 à 70 ans et réserve l’accueil le plus bienveillant à toute nouvelle recrue. Pour devenir petit frère des Pauvres, « il suffit d’aimer l’autre », confie Alain, un autre bénévole. « Aujourd’hui, on a fait une visite d’évaluation, cinq minutes après qu’on soit arrivé, la dame pleurait. Il était temps qu’on arrive. Et quand on est reparti, elle avait un grand sourire. C’est notre salaire, ça fait chaud au cœur. »Julie Ho Hoa – La Montagne – 4 janvier 2017

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Audrey Achekian
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