Durant la période de confinement, les Petits Frères des Pauvres ont réussi à maintenir le lien social essentiel pour les personnes âgées et aussi répondre à leurs besoins vitaux tout en respectant les consignes de sécurité.
Les établissements d’hébergement des personnes âgées des Petits Frères des Pauvres se sont également adaptés à la situation, et grâce à l’engagement et au professionnalisme des équipes, les effets de cette crise ont pu jusqu’alors être atténués et la qualité de vie et la dignité de nos résidents respectées (nous n’avons à ce jour à déplorer qu’un seul décès lié au Covid-19).
Pour toutes les personnes âgées qui ressentent de la solitude, la ligne d’écoute et de soutien téléphonique Solitud’écoute des Petits Frères des Pauvres a été renforcée afin d’accueillir plus d’appels. Accessible gratuitement au 0 800 47 47 88, le numéro est ouvert tous les jours de la semaine de 15h à 20h), y compris les jours fériés.
D’autres initiatives sont nées, comme un numéro unique par Fraternité régionale afin de garantir une réponse adaptée sur les territoires, notamment avec les partenaires locaux, ou encore la transformation du dispositif Paris en Compagnie dont les sorties sont devenues des appels téléphoniques aux aînés (en partenariat avec les Petits Frères des Pauvres, soutenu par la Mairie de Paris, co-porté avec Lulu dans ma rue et Autonomie Paris Saint Jacques).
Le déconfinement : les personnes âgées, oubliées ?
Alors que le déconfinement est prononcé et que l’activité reprend, de nombreuses personnes âgées restent pour autant exclues de ce retour à la « vie d’avant ». En effet, des milliers de nos aînés restent confinés en raison de leur isolement social ou de leurs vulnérabilités. D’autre part, certains d’entre eux craignent le déconfinement : peur de sortir, crainte d’attraper le virus, effets collatéraux de cette épreuve sur la santé physique et psychique…
Les Petits Frères des Pauvres restent donc particulièrement vigilants dans cette période sensible. Tout en apprenant à vivre avec le virus, la reprise de l’activité dans notre pays ne doit pas à nouveau rendre invisibles les plus âgés. Si la crise a renforcé pour un certain nombre d’entre eux les liens familiaux, les plus isolés et vulnérables ont plus que jamais besoin de notre solidarité depuis le 11 mai. Ensemble, relevons cet enjeu de société ! Dans une étude menée durant le confinement auprès des personnes âgées de 60 ans et plus et qu’elle publiera début juin, l’Association tirera les enseignements de cette période de confinement et formulera des préconisations pour repenser la société de demain vers plus d’attentions envers les ainés. Inscrire durablement dans les comportements l’élan de solidarité exceptionnel révélé par cette crise sanitaire sans précédent relève pour les Petits Frères des Pauvres d’une responsabilité collective.