«Cela m’apporte de la satisfaction, une grande confiance en moi qui se développe de jour en jour.» Le service civique, ce n’est que du positif pour Marina Arcuro, en mission à l’association les petits frères des Pauvres, dans le 12e arrondissement de Marseille. Comme 35 000 jeunes l’année dernière, elle a fait le choix de consacrer quelques mois à une mission de service public.En poste depuis décembre, les bénéfices se font déjà ressentir. « Je sers quand même à quelque chose », se réjouit-elle. Ayant abandonné ses études avant le BAC, le service civique lui permet de mettre un premier pied dans l’univers professionnel et de retrouver un but. « Quand je suis rentrée dans le service civique, j’ai repris du poil de la bête, et je me suis dit que je pouvais tout défoncer ! » Après sa mission, Marina va passer le baccalauréat en candidat libre en juin prochain, avant d’intégrer une faculté de psychologie.Ce sentiment d’avoir été utile est partagé par 91 % des personnes qui se sont engagées, selon une enquête de l’agence du service civique. A l’heure où de nombreux jeunes souffrent d’une perte de repères, cela constituerait-il une partie de la solution ?Pour de nombreuses personnalités politiques, la réponse semble être oui. Certaines voix appellent même à faire de ces missions une obligation. Mais pour Marina, ce n’est pas une bonne chose. « Moi ça va m’agacer de le faire, donc je ne vais pas être là pour les bénéficiaires. Je ne serais pas investie, je vais décevoir des gens. Et surtout, je vais me décevoir moi-même. »Un témoignage de volontaire parmi d’autres, mais un discours qui semble avoir eu écho au sommet de l’Etat. François Hollande n’a pas souhaité rendre le service civique obligatoire, mais a annoncé vouloir accueillir, à terme, 150 000 jeunes par an. « Tous les volontaires pour le service civique pourront être accueillis à l’horizon 2017 », a déclaré le président le 20 janvier dernier. A l’heure actuelle, seulement un demandeur sur 4 est retenu pour une mission.Pour Alexia Di Carlo, coordinatrice de développement social aux petits frères des Pauvres, qui accueille régulièrement des jeunes en service civique : « c’est très intéressant. Ce sont des jeunes qui n’ont pas forcément un cursus scolaire adapté dans le domaine social, mais qui sont motivés ». Une motivation qui se transforme en atout à la fin de leur mission. 75 % d’entre eux sont en emploi ou en formation six mois après la fin de leur service civique.Yoann Le Ny
27 novembre 2024
Chèque énergie 2024 : une aide essentielle pour lutter contre la précarité énergétique
Lire l'actualité20 novembre 2024
Colis de Noël : nos bénévoles se préparent à livrer les aînés les plus isolés
Lire l'actualité