La section Riom-Combrailles des petits frères des Pauvres a vu le jour en 2011 du fait de la croissance du collectif clermontois. « Forts de 17 bénévoles aujourd’hui, nous essayons d’accompagner les personnes âgées dont les services sociaux, les familles et même les voisins nous signalent qu’elles souffrent de solitude ». Voilà, selon Yves Bazelle, la mission que se donne l’association, qui se veut apolitique et non-confessionnelle.« Nous prenons contact avec ces personnes. Si nous parvenons à établir une relation, nous passons un contrat moral afin de les accompagner. Nous nous engageons alors à passer une après-midi commune chaque semaine ou tous les quinze jours ».Les langues se délientL’action que mènent les petits frères des Pauvres se joue sur des détails. « Nous sommes là pour recevoir les petites misères, les petites choses qui rendent la vie difficile. Au début, lorsque nous rencontrons une personne, tout va toujours bien. Mais une fois qu’accompagné et accompagnant se sont apprivoisés, que les langues se délient, on voit apparaître derrière des commentaires anodins tout le poids de l’existence. Vous écoutez des remarques telles que mon téléphone est resté muet cette semaine . Et c’est pour ça que l’on est là ! ».Pour arriver à gagner la confiance des personnes qu’ils accompagnent, les bénévoles ont une position particulière : « Nous ne sommes pas des guides, ni des serviteurs, nous nous nous situons à côté. Notre travail est d’écouter. Cela nous place dans une relation d’égalité, à la différence des médecins ou des services sociaux qui ont forcément une position d’autorité ».Cette relation se cimente d’ailleurs dans des manifestations où accompagnés et accompagnants collaborent, au-delà des actions individuelles et ponctuelles : la distribution des fleurs de la fraternité, à l’occasion de la journée mondiale des personnes âgées (le premier week-end d’octobre) ; le traditionnel repas de Noël (voir ci-dessous) ; la sortie du printemps.Mais pour mener à bien ces actions, les petits frères des Pauvres cherchent à grossir leur équipe. Pour l’instant, 12 personnes sont accompagnées par des bénévoles en binôme. « Mais il y a plus de 5.000 personnes âgées à Riom, selon les services sociaux, ajoute de suite Yves Bazelle. Combien connaissent la solitude sans que leur cas ne soit signalé ? Plus nous aurons de bénévoles, plus nous pourrons agir ».Sur le plan qualitatif, de nouveaux bénévoles permettraient aussi de diversifier les profils et donc les possibilités d’action. « Il faut bien comprendre que l’on ne peut pas faire de généralités. Chaque personne est unique, il faut donc faire du cas par cas. Des jeunes bénévoles ont des possibilités différentes des miennes : plus de spontanéité peut-être, et puis une relation proche de celle de petits-enfants avec leurs grands-parents ».Des bénévoles formésLes bénévoles reçoivent tout de même des formations, proposées par l’association aux niveaux national et régional, touchant à différentes thématiques (solitude, vieillissement, maladie, etc.). Elles sont dispensées par les salariés de l’association, des bénévoles « qui ont de la bouteille » et des thérapeutes (psychologues, médecins, nutritionnistes…).L’accompagnement peut finalement prendre diverses formes. « Parfois, il s’agit juste de faire le chauffeur, d’emmener les personnes faire les courses, ou d’aider à remplir des dossiers administratifs ». L’engagement n’est donc pas quotidien et n’occupe pas tout le temps des bénévoles. « L’investissement ne dépasse pas plus de quelques heures par semaine. Mais peu importe le temps dédié, quand quelqu’un vous dit je suis bien, je suis heureux à en avoir les larmes aux yeux , alors on touche au but ».Contacts. Les petits frères des Pauvres, Maison des associations, 27 bis place de la Fédération, BP 40063, 63202 Riom Cedex. Tél. 07.78.41.90.68. Mail : mybazelle @ orange.frAntoine Faure | lamontagne.fr | 03/01/15
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