Un an après, le plan est globalement sur les rails mais il faut améliorer la gouvernance territoriale et être plus ambitieux !Dans le cadre de la remise du rapport de François Chérèque au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, prévue le 23 janvier prochain, les 38 associations et fédérations nationales de lutte contre la pauvreté regroupées au sein du Collectif ALERTE dressent un bilan de la première année de mise en oeuvre du plan pluriannuel interministériel dont elles avaient été à l’initiative.La pauvreté en France atteint plus de 14 % de la population, soit son plus haut niveau depuis 1997. En outre, les pauvres sont de plus en plus pauvres. Le plan quinquennal interministériel que le Gouvernement a mis en place en janvier 2013 sur la proposition d’ALERTE permet-il de répondre à la situation ? Les principes énoncés dans le plan sont globalement respectés : objectivité, non stigmatisation, participation, juste droit et décloisonnement des politiques sociales. Certaines des mesures prévues ont été mises en place : amélioration, bien que faible, des ressources des plus modestes, avancées dans l’accès aux soins, COG(1) familles qui va dans le bon sens, bases posées en matière de réussite éducative, progrès dans la lutte contre le surendettement, projet MONALISA…(2)Mais, outre le maintien à haut niveau du chômage et l’augmentation de sa durée moyenne, des insuffisances se font jour : les Roms restent gravement stigmatisés et la circulaire du 26 août 2012(3) largement inappliquée ; la fusion du RSA activité et de la prime pour l’emploi a été malheureusement remise, la « garantie jeunes » est sous-dimensionnée par rapport aux besoins, la « refondation » du travail social prend du retard ; le projet de loi sur l’immigration, sujet sensible, a été repoussé à 2014 ; en matière d’hébergement et de logement, le compte n’y est pas, il s’en faut de beaucoup…Enfin, une fracture croissante se fait sentir entre le niveau national et le niveau local : tout se passe comme si le premier n’arrivait plus à entrainer le second, notamment du fait d’un défaut d’animation et de programmation à un échelon déconcentré des mesures et des financements. Il manque un animateur du plan en région. Dès lors, ALERTE propose que soit nommé un délégué interministériel en mission dans chaque région, pour faire vivre le plan.Si donc le plan a bien commencé à être mis en oeuvre, beaucoup reste à améliorer dans son application.Compte tenu de l’intensité de la pauvreté qui s’aggrave, ALERTE demande au Gouvernement d’être plus ambitieux pour 2014-2017. Le Collectif rappelle à ce sujet les propositions qu’il avait faites lors des élections présidentielles qui n’ont pas encore été retenues (revalorisation du RSA socle de 25 % en cinq ans, création d’un droit à l’accompagnement, articulation entre accompagnement social et accompagnement professionnel, politique plus préventive et de long terme…)1 – Convention d’objectifs et de gestion Etat- CNAF 2013-20172 – Mobilisation Nationale contre l’Isolement Social des Agés3 – Relative à l’anticipation et à l’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites
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