Les yeux encore embués de larmes et la voix qui se brise, Christine se souvient de ses compagnons d’hôpital, lorsqu’elle dut suivre de longs mois de rééducation suite à un accident.« C’est difficile de vivre avec une douleur. Mais, moi, j’étais très entourée. Et je n’avais pas conscience de la solitude dans laquelle vivent beaucoup de personnes. Souffrir seul, c’est juste insupportable », témoignage cette Rambolitaine. C’est pour cela qu’aujourd’hui, elle a rejoint la toute nouvelle équipe des petits frères des Pauvres, formée en janvier à Rambouillet.«Nous avons pris une carte et nous nous sommes aperçus qu’il y avait des équipes au nord du département, mais rien au sud, alors que beaucoup de personnes âgées souffrent de solitude et d’isolement », explique Valérie, salariée de l’association et référente à Plaisir et Rambouillet.« Nous commençons par Rambouillet, mais nous espérons avoir d’ici peu assez de bénévoles pour couvrir la zone de Rambouillet Territoires », estime François, l’un des actuels six bénévoles du groupe sud-yvelinois.Pour être à l’aise, l’équipe aimerait recevoir le soutien d’au moins une dizaine de personnes supplémentaires. « L’idéal serait vingt », avoue François. La principale mission de ces bénévoles est d’aller chaque semaine à la rencontre de personnes de plus de 50 ans, souffrant d’isolement, de pauvreté matérielle et de précarités multiples. « Il faut avoir du temps et des qualités d’écoute et d’empathie », précise tout de suite Valérie.Des formations, sur l’écoute, les pathologies des personnes âgées, la fin de vie … sont notamment dispensées aux bénévoles. Cet accompagnement est aussi, et l’association insiste beaucoup là-dessus, un travail de groupe.« Chaque personne âgée est visitée par trois personnes, à tour de rôle. Ce qui permet aux bénévoles de ne pas se retrouver seuls face à des situations parfois difficiles », explique François.Un partage des responsabilités qui a fini de convaincre Christine de s’engager chez les petits frères des Pauvres : « J’ai fait partie d’autres associations et parfois, je me suis sentie seule, ne sachant plus si ce que je faisais étais bien ou non. C’était l’angoisse ».Bénévole dans d’autres équipes, François apprécie aussi de pouvoir parfois monter des projets personnels avec les personnes accompagnées. « J’ai aidé une Bretonne de 85 ans qui vivait dans un hospice à retourner une dernière fois sur sa terre natale, la Bretagne, qu’elle avait quittée enfant. Elle a pleuré, mais n’était pas la seule », se souvient-il.De beaux moments qu’il espère faire vivre ici aux personnes accompagnées et aux bénévoles.Florence Chevalier
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