On le sait, de multiples facteurs peuvent impacter notre espérance de vie : la génétique, notre environnement, notre alimentation ou notre mode de vie. Mais cette nouvelle étude réalisée auprès de 11 914 personnes par les universités de Stanford, Hong Kong et la société de biotechnologie Deep Longevity tente de démontrer l’importance du bien-être psychologique.
Pour ces travaux parus dans le journal Aging-US (27/09/2022), les chercheurs ont réalisé une sorte « d’horloge du vieillissement » à partir des données sanguines et biométriques des participants. Sans surprise, ils ont constaté des accélérations du vieillissement chez des personnes ayant eu des antécédents d’accident vasculaire cérébral, de maladies du foie et des poumons. Idem pour les fumeurs.
Mais la nouveauté, c’est qu’ils ont observé une accélération du vieillissement chez les personnes déprimées, stressées… « Nous démontrons que des facteurs psychologiques, tels que le fait de se sentir malheureux ou d’être seul, ajoutent jusqu’à 1,65 ans à l’âge biologique d’une personne », écrivent les chercheurs. Un chiffre plus important que la consommation de tabac qui, elle, augmente l’âge biologique d’1,25 an.
Prendre soin de sa santé mentale pour vivre longtemps
Pour les chercheurs, cette nouvelle donnée prouve que le bien-être mental est important pour préserver sa santé mais aussi dans les futures recherches.
« Votre corps et votre esprit sont connectés : c’est notre message principal… Prendre soin de sa santé psychologique est le meilleur moyen de ralentir le rythme du vieillissement », explique Fedor Galkin, co-auteur de l’étude et principal chercheur de l’étude à Hong-Kong.
Alors préserver les liens avec sa famille, ses amis, ses voisins pour éviter l’isolement, continuer à se cultiver, sortir et apprendre de nouvelles choses pour entretenir son cerveau, c’est le secret pour vivre longtemps !
Et cela peut s’acquérir à tout âge, y compris quand on est déjà vieux, comme l’indique le Dr Antoine Piau, gériatre, qui conseille d’être particulièrement vigilant à maintenir ses relations sociales en vieillissant : « À l’école, puis au travail, il y a une socialisation « forcée ». Mais lorsqu’on vieillit, on va être de moins en moins stimulé, le cerveau va s’appauvrir petit à petit. Ce n’est pas tant que c’est plus important avec l’avancée en âge, c’est qu’il va falloir faire plus d’efforts pour le maintenir. On sous-estime l’importance des relations sociales et lorsqu’on le réalise, c’est tardif et cela demande plus de travail… Plus on est désociabilisé, plus c’est dur de reprendre. »
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