Qu’ils viennent de la famille, de proches, du voisinage, du personnel soignant, les démarchages commerciaux abusifs, pressions financières ou encore les vols sont autant d’abus financiers qui sont considérés comme de la maltraitance.
La maltraitance financière peut être définie comme « tout acte commis sciemment en vue de l’utilisation ou de l’appropriation de ressources financières d’une personne en situation de vulnérabilité à son détriment, sans son consentement ou en abusant de sa confiance ou de son état de faiblesse physique ou psychologique ».
La maltraitance financière peut prendre de nombreuses formes. La notion de « maltraitance » suppose qu’il y ait un abus de la situation de vulnérabilité de la personne victime. C’est ce qui la distingue d’une escroquerie classique. Les tribunaux considèrent que l’état de faiblesse doit être démontré : le seul fait d’être âgé ou malade ne suffit pas.
Plusieurs signaux doivent permettre d’alerter d’un abus financier sur une personne âgée :
Les victimes de maltraitance n’ont pas toujours conscience du préjudice subi ou de la négligence qu’elles vivent. Elles n’osent pas porter plainte pour différentes raisons : parce qu’elles ont honte, que l’auteur est un proche, qu’elles ignorent comment procéder, qu’elles ne sont pas ou peu accompagnées lors des procédures judiciaires, qu’elles craignent une perte d’autonomie financière (décision de mise sous tutelle).
En fonction de la nature de l’abus, différentes voies peuvent être empruntées car la maltraitance est sanctionnée au travers de diverses infractions prévues dans le Code pénal mais aussi dans le Code la consommation (pratiques commerciales déloyales).
La première étape est de réunir l’ensemble des éléments factuels, de recueillir le témoignage de la personne âgée victime, d’être dans l’écoute et l’absence de jugement (ne pas la culpabiliser de s’être laissée lésée par exemple) et de lui assurer une présence dans la durée pour lui permettre de faire valoir ses droits.
Au-delà du préjudice financier, les personnes âgées victimes sont moralement très affectées par ce type d’abus, il est donc nécessaire de leur assurer une présence bienveillante pendant toute la durée du parcours judiciaire. À cet égard, les associations d’aide aux victimes (France Victime) ou, en fonction de l’abus, les associations agréées de défense des consommateurs, peuvent aiguiller, conseiller et soutenir la personne victime pendant toute la procédure.
Plusieurs voies peuvent ensuite être empruntées en fonction de la nature de l’abus, de sa durée, des circonstances précises de chaque situation.
De façon schématique :
De nombreux escrocs endossent un rôle (faux agent EDF, plombier, agent municipal...) pour entrer au domicile des personnes âgées et les voler. © JP WALLET / Shutterstock.com
Les abus financiers sur une personne âgée peuvent prendre de multiples formes, telles que :
De manière générale, les arnaques financières et autres abus financiers visent généralement les personnes âgées, parce qu’elles sont considérées comme vulnérables. On observe que l’isolement relationnel conjugué à la perte d’autonomie sont des facteurs de risques importants qui font des personnes âgées concernées des proies faciles (c’est-à-dire qu’elles seront plus facilement atteintes, elles auront plus de difficultés à identifier l’atteinte ou son ampleur et enfin, elles risquent de ne pas pouvoir s’en sortir faute de regard tiers et d’aide pour alerter).
Pour prévenir les arnaques financières liées aux démarchages abusifs, plusieurs conseils peuvent être mis en place :
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