À Toulouse, les petits frères des Pauvres accompagnent 350 personnes toute l’année. Durant la canicule, l’association veille au bien-être d’une centaine de personnes âgées vivant seules. Appels téléphoniques et visites permettent aussi de diffuser les bons conseils.
Il fait chaud dans l’appartement de Maria Flo sur le boulevard des Minimes à Toulouse. Autour de 30 degrés malgré le ventilateur qui tourne en continu. «Ça fait un peu d’air», concède la dame, âgée de 83 ans et accompagnée depuis 1999 par l’association des petits frères des Pauvres. Hier, en l’absence de Marie-France et Michèle – les bénévoles qui lui rendent visite au moins une fois par semaine – c’est Nicolas Timistchenko (1) qui vient passer une partie de l’après-midi avec elle.
Comme elle, une centaine de personnes font l’objet de toutes les attentions de la part de la fraternité toulousaine et de ses 250 bénévoles. «Ça remplit le vide créé par la solitude» témoigne la vieille dame qui suit les recommandations du plan canicule. «Je bois mais jamais glacé, c’est une bêtise, ça n’enlève pas la soif ! Je me désaltère avec des infusions, des tisanes tièdes et deux grands verres de chicorée par jour. Pour les repas, je prépare des salades fraîches et j’évite de manger gras», poursuit Maria qui ne s’autorise des promenades qu’après 20 heures. Elle se rend alors chez son fils qui vit dans le quartier. «Cette chaleur me fatigue et avec mes problèmes au cœur et aux poumons, je sais que je suis en danger. Mais la solitude c’est pire qu’une maladie.».
«J’ai passé une quarantaine d’appels ce matin et toutes les personnes étaient bien informées. Sous couvert d’une visite on rappelle les messages depuis trois semaines. Chez les personnes isolées, la canicule rappelle le danger et suscite l’angoisse, c’est un facteur de risques supplémentaire» témoigne Nicolas Timistchenko.
Les petits frères des Pauvres, 97 rue Riquet à Toulouse, Tel : 05 61 62 05 05
(1) Coordinateur régional du développement de la vie sociale pour la région Midi-Pyrénées-Roussillon (ndlr)
Emmanuelle Rey | ladepeche.fr | 21/08/2012