1- Les femmes sont plus touchées que les hommes par l’isolement
À travers les trois premiers rapports publiés par les Petits Frères des Pauvres, il apparaît clairement que
les femmes sont toujours celles qui sont davantage victimes de l’isolement. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène : on vous détaille
les raisons dans notre article.
2- Il existe des régions en France où le risque d’isolement social est plus grand
C’est l’une des révélations de l’étude «
Solitude et isolement, quels liens avec les territoires ? » des Petits Frères des Pauvres en 2019 (CSA Research) :
3 régions cumulent un fort ressenti de solitude et un risque d'isolement plus grand. Il s’agit des régions
Centre Val-de-Loire, Bourgogne Franche-Comté et Nouvelle-Aquitaine.
3- Les personnes âgées aux revenus modestes sont plus touchées par l’isolement
Plus les Petits Frères des Pauvres étudient le phénomène de l’isolement, plus le profil des personnes isolées se confirme : ce sont généralement des femmes, de plus de 75 ans, avec des revenus modestes.
Durant la crise sanitaire, les personnes âgées isolées démunies ont subi de plein fouet la situation économique, les diverses privations et l’isolement avec « une précarité qui agit comme un facteur inexorable d’aggravation » note Alain Villez, président des Petits Frères des Pauvres. En effet, 45 % des personnes interrogées avec des revenus mensuels inférieurs à 1000 € ont mal vécu le confinement, contre 18 % des personnes avec des revenus supérieurs à 2000 € mensuels (Rapport sur les impacts de la crise sanitaire, mars 2021).
4- L’exclusion numérique est un facteur aggravant de l’isolement relationnel
Dans un contexte d’évolution des relations familiales, Internet permet de maintenir des liens sociaux. En être privé est donc un facteur d’isolement. Aujourd’hui en France,
4,1 millions de Français de 60 et plus n’utilisent jamais Internet, surtout les plus âgés et les plus modestes. C’est ce qui ressort d’
une étude lancée par les Petits Frères des Pauvres avec l’institut CSA Research (juin 2020). Même pendant la crise sanitaire, le numérique n’a pas été un manque pendant le confinement pour 87 % des non-internautes.
5- L’isolement est plus fort dans certaines zones…
Où ressent-on le plus la solitude ? Selon notre étude consacrée aux liens entre solitude, isolement de nos aînés et territoires (CSA Research, 2019), si le ressenti de solitude n’est pas plus fréquent en milieu urbain qu’en zone rurale, il est cependant plus exacerbé dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (32 %) et dans les petites agglomérations de 2 000 à 20 000 habitants.
6- Pendant la crise sanitaire, 650 000 aînés n’ont eu personne à qui se confier
Dans un rapport consacré aux effets du confinement sur nos aînés publié en juin 2020 (CSA Research), notre Association dévoile que 87 % des personnes âgées avaient eu quelqu’un à qui se confier pendant le confinement. Mais pour des milliers d’autres, c’était malheureusement une toute autre situation : 650 000 aînés n’avaient trouvé personne à qui parler. D’ailleurs, 720 000 personnes âgées n'avaient eu aucun contact avec leur famille non plus pendant cette crise.
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