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Comment garantir la protection des personnes âgées vulnérables ?

Quelles mesures pour protéger les personnes âgées vulnérables ? © Ground Picture / Shutterstock

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Assurer la sécurité et le bien-être des personnes âgées vulnérables est essentiel. Quelles sont les différentes stratégies et mesures à mettre en place pour protéger nos aînés ? Quels sont les dispositifs légaux et médicaux pour assurer la meilleure protection ? Voici quelques clés.

Face aux risques accrus liés à l’âge, il est crucial de mettre en place des mesures de protection adaptées.

Pourquoi les personnes âgées sont-elles plus vulnérables ?

Car les personnes âgées sont particulièrement vulnérables à l’isolement social (cercle amical restreint et enfants qui vivent loin) ainsi qu’à l’isolement géographique, compliquant l’accès à des services essentiels (banque, poste, etc). Un affaiblissement psychologique ou physique dû à une perte d’autonomie peut également accentuer cette vulnérabilité.

« Vieillir entraîne un certain nombre de pertes inhérentes : physiologiques, psychologiques, d’ordre environnemental, détaille Sylvie Lattanzi, spécialisée dans la Santé – Démocratie sanitaire – Protection juridique des personnes au sein des Petits Frères des Pauvres. L’environnement peut, par exemple, ne plus être adapté aux besoins. Le moment où l’on se retrouve dans cette situation d’incapacité marque alors l’apparition de la notion de vulnérabilité. »

Quels sont les risques les plus fréquents pour une personne âgée ?

Ainsi, quand un membre de notre entourage vieillit, plusieurs risques mettent en danger son bien-être et sa sécurité. Les chutes sont par exemple courantes chez les personnes âgées, pouvant entraîner des fractures et des blessures graves.

Les troubles cognitifs sont également davantage susceptibles de faire leur apparition. La maladie d’Alzheimer ainsi que d’autres formes de démence peuvent affecter la mémoire et le jugement.

Quant à l’isolement social, il peut aussi mener à de l’anxiété, voire de la dépression. Les personnes âgées sont également plus susceptibles d’être victimes d’abus de faiblesse. 

Par quels moyens peut-on protéger les personnes âgées vulnérables ?

Heureusement, de nombreuses actions, qu’elles soient juridiques ou non, permettent de protéger les personnes âgées les plus vulnérables, afin de leur garantir un quotidien décent.

Les petites actions de la vie quotidienne

Adapter l’environnement de vie d’une personne âgée vulnérable est indispensable afin de minimiser les risques de chutes, par exemple. L’installation de barres de soutien, de tapis antidérapants et même d’éclairage adéquat peut s’avérer judicieux.

Organiser des activités stimulantes (jardinage, petite promenade) peut également permettre de maintenir des liens sociaux et d’éviter l’isolement, l’anxiété, la dépression.

Quant à la prévention des abus de faiblesse, elle passe notamment par la vigilance accrue aux interactions de la personne âgée afin de déceler tout signe d’abus ou de négligence.

Les mesures de protection judiciaires

Il existe aussi des mesures de protection judiciaires, mises en place pour protéger l’intégrité physique et morale de ceux qui sont les plus fragiles, de ceux qui ont le plus de difficultés à se défendre.
« Il y a une gradation dans les mesures, poursuit Sylvie Lattanzi. La mesure de sauvegarde de justice peut être provisoire ou définitive. Elle inclut une phase d’observation, où l’on évalue la situation. Le dénominateur commun est la capacité de discernement, mesurée par un entretien avec un juge, des membres de la famille et des travailleurs sociaux. »

La mesure de sauvegarde de justice peut être demandée par la personne elle-même, un membre de la famille ou un travailleur social. Le procureur de la République peut également intervenir en cas de signalement.

« Comment sait-on si une personne est vulnérable ? C’est toujours une décision d’un juge basée sur un certificat médical circonstancié, rappelle Sylvie Lattanzi. Personne ne peut être mis sous protection juridique sans avis médical. »

Viennent ensuite la curatelle, puis la tutelle. Si la curatelle est une mesure judiciaire qui permet un accompagnement de la personne âgée, la tutelle, elle, mandate un tuteur qui représente la personne dans ses affaires courantes.

Le revers de la médaille ? Ces mesures peuvent être mal comprises et mal vécues par les intéressés. « La perte de ces capacités atteint l’intégrité de la personne, et il n’est pas rare que les personnes vivent très mal cette situation, rappelle Sylvie Lattanzi. Nous devons être attentifs, accompagner les personnes pour qu’elles restent capables de faire ce qu’elles peuvent encore faire, même sous tutelle. Accompagner malgré l’altération des facultés, avec un souci de qualité, car la mesure de protection stigmatise souvent. Il faut éviter d’ajouter un échelon dans l’exclusion. »

Les mesures de protection non judiciaires

Les mesures de protection non judiciaires jouent elles aussi un rôle crucial dans la préservation des droits et de la dignité des personnes âgées vulnérables sans nécessiter une intervention judiciaire formelle.

Le mandat de protection future en fait partie. Il s’agit d’un « contrat entre la personne à protéger et la personne qui va lui apporter de l’aide », note le site du gouvernement.
« Vous le choisissez vous-même de votre vivant, quand vous êtes encore en pleine capacité, détaille Sylvie Lattanzi. Cela permet d’indiquer comment on souhaite faire administrer ses biens, mais aussi par qui, et comment on entend vivre sa vieillesse. »

Des soins infirmiers à domicile, des aides ménagères et auxiliaires de vie, ainsi que des services de tutelle associatives peuvent également permettre de mettre en place un cadre sécurisé et bienveillant pour les personnes âgées, en respectant leur autonomie et leurs droits tout en assurant leur protection contre les risques de vulnérabilité et d’abus.

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Audrey Achekian
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